Visite au saint-sacrement (2)
Visite au saint-sacrement (2)
Notre foi nous dit que Jésus-Christ est présent dans le tabernacle, et qu'il a donné sa vie pour nous sauver, qu'il est mort sur le bois de la Croix pour que nous ayons la Vie et que nous l'ayons en abondance (cf. Jean 10, 10) ? Comment ne pas désirer venir nous recueillir dans les églises auprès du Seigneur Jésus, qui reste si souvent seul ? N'éprouvons-nous pas une grande joie de la proximité de Celui que nous voulons aimer par-dessus tout, de tout notre cœur, de toutes nos forces, de toute notre âme (cf. Matthieu 22, 37) ? La présence du Seigneur parmi nous n'exerce-t-elle pas sur notre cœur la force d'attraction d'un aimant puissant ? « Tandis que nous réalisons avec la plus grande perfection possible, malgré nos erreurs (lire la suite) et nos limites, les occupations propres à notre condition et à notre métier, notre âme désire ardemment s’échapper. Elle va vers Dieu, comme le fer attiré par la force de l’aimant. L’on commence à aimer Jésus, de façon plus efficace, et à ressentir une tendre émotion » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 296).Notre foi est faible, certes, mais demandons-nous au moins tous les jours, souvent chaque jour : « Seigneur, augmente en nous la foi ! » (Luc 17, 5), fais que ma foi se développe ? J'ai entendu saint Josémaria dire que Dieu lui avait donné une foi tellement épaisse qu'on aurait pu la couper avec un couteau. Certes il lui en a fallu pour fonder l'Opus Dei, en n'ayant que « vingt-six ans, de la grâce de Dieu et de la bonne humeur » ! (Entretiens avec Monseigneur Escriva, n° 32).
Pour aller voir Jésus, nous avons besoin, non d'un téléphone portable, mais de foi et de cœur, disions-nous. Du cœur, c'est-à-dire de capacité à aimer. C'est faire appel à une deuxième vertu théologale, la charité ou amour. Évidemment, quand on s'aime, on a envie de se voir? Et quand on sait où se trouve l'être aimé et qu'ils nous attend, comment ne pas courir à sa rencontre ? Au mois en esprit, de façon spirituelle, tout comme la pensée et le cœur s'échappent vers le fiancé ou la fiancée, vers le conjoint ou les enfants. Une photo aide souvent à accentuer cette présence là où nous travaillons, dans la voiture, dans notre portefeuille, etc. Il est facile de faire de même avec notre Seigneur à partir d'une image pieuse ou d'un crucifix. « Pourquoi cette Croix de bois, me demandes-tu ? — Et je te cite ce passage d’une lettre : « En levant les yeux du microscope, le regard tombe sur la Croix noire et vide. Cette Croix sans Crucifié est un symbole. Elle a un sens que les autres ne verront pas. Et celui qui, fatigué, était sur le point d’abandonner la tâche, se remet à l’oculaire et poursuit son travail, parce que la Croix vide appelle des épaules qui la portent » (saint Josémaria, Chemin, n° 277).
(à suivre...)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire