Saint Antoine de Padoue et la Providence
Saint Antoine de Padoue et la Providence
(Antoine-Marie de Lavaur) rencontre dans un train un juif qui, après l'avoir examiné attentivement, attiré par ce moine étrange, se met à lui poser des questions auxquelles se plie volontiers le Père, tout prêt à lui glisser quelque leçon de catéchisme. Mais le juif ne s'intéresse qu'aux Capucins dont le religieux porte la robe. Apprenant que les Pères n'ont point d'argent et qu'ils se confient à la Providence lorsqu'ils sont en voyage, stupéfait : Mais vous-même, vous voyagez ainsi ? Parfaitement, et j'ai toujours sous la main un ami que m'envoie saint Antoine, (lire la suite) et qui me paie ma place. Tenez, ce soir je rentre à Toulouse et voici mon billet, il n'est que pour la gare où nous arrivons. Eh ! bien je vais sûrement trouver là quelqu'un qui me procurera un nouveau billet. C'est trop fort, dit le juif intrigué. Je descends justement à cette station, je suis curieux de voir comment cela se passe. Hélas ! personne à cette gare ne s'occupe du Père qui, assis sur un banc sans un coin, récite son office. L'heure du train est là, le religieux va rester en panne. Le juif a pitié, il s'avance vers le guichet pour solder lui-même le billet. Saint Antoine n'envoyant personne, je suis venu à votre secours, mon Père. Mais saint Antoine est là. C'est vous qu'il a envoyé. Le train s'ébranle, le Père fait de la main un signe d'adieu au juif resté sur le quai, encore tout pantois d'avoir été l'émissaire de saint Antoine.Jacqueline Baylé, Le saint de Toulouse s'en est allé... P. Marie-Antoine de Lavaur Capucin (1825-1907), Toulouse, Éditions du Carmel, 2006, p. 485.
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