Le Saint-Esprit et nous (1)
Le Saint-Esprit et nous (1)
L'hymne liturgique nous fait chanter : Veni Sancte Spiritus, « Viens Esprit Saint, emplis le cœur de tes fidèles et allume en eux le feu de ton Amour. » Nous répétons ce Veni, « viens ! » en lui demandant d'entrer dans notre âme et d'en prendre pleinement possession. Que voulons-nous dire par là ? Le Saint-Esprit va-t-il vraiment se déplacer ? N'est-il pas présent partout ? Le Saint-Esprit, parce qu'il est Dieu, procédant du Père et du Fils, ou du Père par le Fils, « respiré » par eux, est pur esprit et donc omniprésent. Il ne peut donc s'agir d'un déplacement local, comme pour nous quand nous nous rendons chez un ami. L'Esprit Saint est déjà présent (lire la suite) en nous, conjointement avec le Père et le Fils, un seul et même Dieu. Il est présent même dans l'âme de celui qui se trouve en état de péché mortel. Il est présent dans ce bureau devant lequel j'écris, dans l'ordinateur qui me sert à fixer mes idées, dans cette chaîne stéréo, dans cette montagne et dans l'air que je respire. Il est présent jusque dans le prince des démons et dans chacun d'entre eux, car il maintient tout être dans l'existence.« Viens Esprit Saint. » Ce que nous réclamons, c'est une présence dont nous prenions conscience, une présence de l'ami qui nous fait découvrir que nous sommes bien réellement aimés nous-mêmes par chacune des trois Personnes divines. Il s'agit d'un nouveau mode de présence donc. Dans l'âme en état de grâce, Dieu est présent, se rend présent à titre d'ami. Et cette visite commence par la venue du Saint-Esprit, « doux hôte de l'âme ». « Remplissez de la grâce d'en-haut les cœurs que vous avez créés » (hymne Veni Sancte Spiritus). Voilà qui est possible à partir du moment où l'être s'ouvre à ces épanchements amoureux, montre son empressement à accueillir l'Esprit Consolateur qui est cette première grâce d'en-haut, le Don du Père au Fils, et réciproquement, le Don qui est Dieu lui-même.
(à suivre...)
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