Le jeune homme riche (2)
Le jeune homme riche (2)
C'est déjà un exemple pour nous, qui avons peut-être déjà du mal à participer à la messe dominicale. Elle ne nous suffit pas pour répondre à notre désir de sainteté. C'est pourquoi nous nous plaçons devant le Seigneur et lui posons la même question que le jeune homme riche : « Seigneur, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle en partage ? » Autrement dit, qu'attends-tu de moi, que veux-tu que je fasse, comment dois-je me comporter pour te plaire et pour être agréable à notre Père ?Montre-le-moi, fais-le-moi voir par votre Esprit commun. Et rends-moi docile à ses inspirations. Cette dernière demande est, en effet, esentielle, car, sans la docilité, l'intervention de l'Esprit Saint ne pourrait déboucher sur rien de concret. (lire la suite)
Il convient donc de formuler souvent cette question dans notre prière, en toute sincérité, parce que ce n'est qu'en demandant et en insistant que le Seigneur se fait connaître et nous fait connaître ce qu'il attend de nous. Celui qui ne demande pas reçoit peu. Celui qui ne communique pas avec autrui n'obtient évidemment pas de réponse et ne sait pas ce que l'autre veut, désire ou attend de lui. Non que la réponse n'existe pas, mais parce qu'elle ne semble pas intéresser celui qui n'a pas posé la bonne question.
Tel est l'exemple que nous trouvons chez le notable que nous écoutons parler à Jésus. Nous voyons à partir de son exemple que les bons sentiments ne suffisent pas. Il faut être prêt à mettre la réponse en pratique, puisqu'elle correspond à notre attente, autrement cela ne sert à rien, si ce n'est à se rendre triste. En effet, quand il a entendu la réponse de Jésus, le jeune homme, « sur ces paroles, s'assombrit, et il s'en alla tout affligé » (Marc, 10, 22). Si nous posons une question à Dieu en mettant des limites à sa réponse, il est inutile de la poser. Cet homme veut apparemment aller au ciel, mais il n'est pas disposé à suivre radicalement le Maître. Cela ne veut pas dire qu'il ne pourra pas accéder à la vie éternelle. Il n'est pas nécessaire pour cela d'être un des apôtres du Seigneur. Mais il rate néanmoins la possibilité d'être spécialement au service de Dieu et d'être plus près de lui pour l'éternité, comme Dieu le lui demande. Son désir n'est qu'une velléité. La raison en est qu'« il avait beaucoup de biens » (ibid.).
(à suivre...)
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