Marie et l'Église (2)
Marie et l'Église (2)

Marie est à la fois fille de l'Église et mère de l'Église : « La Vierge fait partie de l'Église, elle est fille de l'Église, elle est notre sœur, puisque, comme nous, bien que d'une manière privilégiée et éminente, elle a été elle aussi rachetée par le Christ ; mais sous un autre aspect, parce qu'elle a engendré le Fils de Dieu fait homme, elle est la Theotokos, la Mère de Dieu, la Reine de l'Église, la Mère du Corps mystique selon la foi et l'amour » (Paul VI, Allocution, 2 février 1965).
L'Église est le fruit de la Croix et de la Résurrection de Jésus. « Marie qui depuis le début s'était donnée sans réserve à la personne et à l'œuvre de son Fils, ne pouvait pas ne pas reporter sur l'Église, dès le commencement, ce don maternel qu'elle avait fait de soi. Après le départ de son Fils, sa maternité demeure dans l'Église, comme médiation maternelle : en intercédant pour tous ses fils, la Mère coopère à l'action salvifique de son Fils Rédempteur du monde » (Redemptoris Mater, n° 40).
De son côté, « comme Marie qui a cru la première, accueillant la Parole de Dieu qui lui était révélée à l'Annonciation et lui restant fidèle en toutes ses épreuves jusqu'à la Croix, ainsi l'Église devient Mère lorsque, accueilalnt avec fidélité la Parole de Dieu, « par la prédication et par le baptême, elle engendre à une vie nouvelle et immortelle, des fils conçus du Saint-Esprit et nés de Dieu » (Ibid., n° 43). En outre, « la maternité de l'Église se réalise non seulement selon le modèle et la figure de la Mère de Dieu mais aussi avec sa « coopération ». L'Église puise abondamment dans cette coopération, c'est-à-dire dans la médiation maternelle qui est caractéristique de Marie en ce sens que déjà sur terre elle coopérait à la naissance et à l'éducation des fils et des filles de l'Église, comme Mère de ce Fils « dont Dieu a fait le premier-né parmi beaucoup de frères » (Ibid., n° 44).
(fin)