Être essentiellement eucharistique (1)
Être essentiellement eucharistique (1)
Un enfant de Dieu doit logiquement vivre avec le désir d'être « essentiellement eucharistique ». Il ne doit pas s'agir d'un désir vague, mois encore vain. D'un désir comparable à l'aspiration à un peu de repos ou à partir en vacances au Kazakhstan ! C'est un désir qui doit primer sur tous les autres, l'emporter sur eux, quels qu'ils soient, car « si quelqu'un veut venir à moi et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et même sa propre personne, il ne peut être mon disciple » (Luc 14, 26). L'amour de la Volonté de Dieu doit passer avant tout le reste : (lire la suite) « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même » (Luc 10, 27).Nous sommes appelés à être « essentiellement eucharistiques ». Essentiellement veut dire aussi existentiellement, c'est-à-dire dans et par notre style de vie, par notre tenue, le ton de nos conversations, le contenu de notre dialogue intérieur. Une façon d'être et d'exister, d'aller dans le monde qui nous ramène au tabernacle, le pôle aimanté de notre univers. Là où se trouve notre Amour, le Seigneur Jésus indissociable du Père et de l'Esprit Saint, Trinité unique que nous chérissons et adorons.
Dans une méditation prêchée le 6 janvier 1972, saint Josémaria nous invite à répéter la prière suivante : « Je crois en Dieu le Père, je crois en Dieu le Fils, je crois en Dieu le Saint-Esprit. J'espère en Dieu le Père, j'espère en Dieu le Fils, j'espère en Dieu le Saint-Esprit. J'aime Dieu le Père, j'aime Dieu le Fils, j'aime Dieu le Saint-Esprit. Je crois et j'espère en la Très Sainte Trinité et je l'aime. » (Mgr Echevarria, prélat de l'Opus Dei, Lettre pastorale, 1er juin 2008).
Être « essentiellement eucharistiques », c'est bien la meilleure façon d'être uni à la Très Sainte Trinité, de vivre en symbiose avec elle, en étroite dépendance de Dieu, soucieux de lui faire plaisir : Seigneur, « que je connaisse ce qui t'est agréable » (Sagesse 9, 10). Être « essentiellement eucharistiques », c'est faire de chaque journée qui se présente à nous, que Dieu nous offre, une action de grâce de vingt-quatre heures, une louange éperdument reconnaissante pour tous les bienfaits reçus de Dieu, etiam ignotis, précisait saint Josémaria, « même cachés » à nos yeux, etiam futuris, et « même futurs », tous ceux que Dieu nous accordera au long de notre existence, avec celui, essentiel, de la persévérance finale.
(à suivre...)
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