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jeudi 7 janvier 2010

Le feu du ciel (2)

Le feu du ciel (2)

Alors Jésus les arrête tout net dans leur exaltation dévastatrice et les remet en place « vertement », souligne saint Luc. Il est rare que les évangélistes nous montrent le Seigneur réagir avec cette énergie. C'est aussi le cas quand Pierre prétend, lui aussi dans une bonne intention, écarter Jésus de son chemin qui est celui de la mort sur la Croix : « Vade retro, Satana ! Arrière de moi, satan ! car tes sentiments ne sont pas ceux de Dieu, mais ceux d'un homme » (Marc 8, 33).
- Ne vous ai-je pas appris : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent » (Matthieu 5, 44) ?
- Si, Seigneur. (lire la suite)
- Et ces Samaritains, sont-ils vos ennemis ?
- Non. Ils sont de notre race, même s'ils adorent Dieu sur le mont Garizim et non au Temple.
- Vous ont-ils persécutés ?
- Pas davantage. Ils ne veulent pas te recevoir chez eux.
- Ne devez-vous donc pas à plus forte raison les aimer et prier pour eux ?
Les disciples baissent la tête et avouent :
- Oui, Maître.
- Que vous ai-je dit de faire quand je vous ai envoyés en mission, demande-t-il à Jacques et à Jean.
- D'annoncer le royaume et de guérir toutes les maladies, répond Jacques.
- En ton nom, précise Jean.
- Oui, mais encore, que deviez-vous faire, et qu'avez-vous fait d'ailleurs, quand on ne vous accueillait pas quelque part ?
- Sortir de la ville et secouer sur ses habitants la poussière de nos pieds en témoignage du refus essuyé (cf. Luc 5, 9).
- Exact. Je ne vous ai pas demandé de proférer mon nom pour maudire et anéantir des villages.
- Non Seigneur. Tu as raison.
- Vous voyez bien que la situation est la même.
- Oui, répond Jacques.
- On refuse de nous accueillir aujourd'hui aussi. Aujourd'hui, comme voilà quelques semaines, agissez en artisans de paix, en hommes de bien. Et si cela peut vous soulager, allez-y, secouez maintenant la poussière de vos sandales.
Mais Jacques et Jean ne le font pas. La leçon du Maître est suffisamment éclairante pour qu'ils ne cherchent plus à se distinguer.

(fin)

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