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lundi 11 janvier 2010

Être essentiellement eucharistique (2)

Être essentiellement eucharistique (2)

Être « essentiellement eucharistiques », c'est, lisons-nous dans le texte de la méditation évoquée ci-dessus, recharger notre énergie spirituelle, pour rester de façon habituelle dans l'intimité confiante avec la Très Sainte Trinité, tout au long de la journée. Une recharge, un réservoir de forces, de grâces, d'Amour en définitive. Tout l'amour dont nous avons besoin, cet amour qui doit être le moteur premier de tous nos actes, au risque de courir en vain : « Tenez ferme la Parole de vie. Dès lors je pourrai me glorifier, au Jour du Christ, de n'avoir pas couru en vain, ni peiné en vain » (Philippiens 2, 16). (lire la suite)
Être « essentiellement eucharistiques », c'est, à partir de cet Amour de Dieu reçu et communiqué dans la sainte Communion et dans l'intimité qui en sort renforcée avec chacune des trois Personnes divines, c'est à partir de cela prêter une intense attention à nos frères, peut-être par de toutes petites marques d'attention et d'affection, mais des marques bien réelles, qui font partie des dons etiam ignotis de nous.
Parce que, être « essentiellement eucharistiques », c'est entrer de plain-pied dans le Sacrifice du Christ pour l'humanité, c'est avec saint Paul, compléter dans notre chair ce qui manque aux souffrances du Christ « pour son Corps qui est l'Église » (Colossiens 1, 24). C'est accepter, de plein gré, de bon gré, parce que j'en ai envie, ce qui « est la plus surnaturelle des raisons », disait saint Josémaria, ou parce que j'en ai eu envie un jour, ce qui suffit largement à poursuivre le chemin entrepris. Parce que j'ai envie que les autres soient saints. Ce qui est la même chose que dire : « Je veux que les autres soient saints. » Et si je le veux, je dois me donner les moyens de ma politique : prier plus et mieux, me mortifier plus et mieux, contrôler mes goûts, mes réactions à ce qui, en fin de compte, n'est qu'un stimulus normal de la vie en société... « C'est pour eux que je me sanctifie, afin qu'ils soient, eux aussi, vraiment sanctifiés » (Jean 17, 19). Et mettre mon imagination au service de mes frères, de leur sainteté, d'abord à partir de ces petites marques d'estime mutuelle : faire un norme de piété avec celui qui est fatigué, accompagner à dîner celui qui rentre tard, pratiquer la correction fraternelle envers celui qui s'est montré négligent sur un point, tenir compagnie à un malade et prier avec lui, taire une remarque désobligeante ou une plaisanterie un peu lourde, bref se faire « tout pour tous, afin d'en sauver de toute manière quelques-uns » (1 Corinthiens 9, 22).

(à suivre...)

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