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dimanche 24 janvier 2010

Le paralytique de la piscine probatique (6)

Et soudain, sans trop y réfléchir, il se dresse sur ses jambes. Le voilà debout !
Et aussitôt l'homme fut guéri (Jean 5, 9).
Il fait quelques mouvements pour s'assurer qu'il est bien sur pied. Des larmes de joie et de reconnaissance commencent à perler sur ses joues. Son cœur éclate de bonheur, en effet.
- Ça alors, mais je suis debout ! C'est bien moi ! Il m'a dit lève-toi et je me suis levé, mû par un ressort. Trente-huit que je n'ai pas bougé, et me voilà debout !
De partout jaillit un cri de stupeur :
- Miracle ! Miracle ! Le paralytique est debout ! Miracle, il est guéri !
D'autres disent :
- Laissez-moi voir, écartez-vous un peu, pour que je voie.
Et encore :
- Ne poussez pas, ne poussez pas.
Tous veulent s'approcher de Jésus et voir le miraculé de leurs propres yeux, le toucher, car, maintenant, il est un autre homme pour eux, toujous sale et aussi déguenillé, couvert d'une tunique depuis bien longtemps aveulie certes, mais un autre homme, fréquentable désormais... C'est ainsi qu'évolue le jugement des hommes. « Selon que vous serez blanc ou noir, les gens vous diront puissants ou misérables » (Jean de La Fontaine, ).
Les Douze, qui se sont mis en cercle autour du Seigneur et de l'élu - ils en ont l'habitude - ont toutes la peine du monde à contenir la pression de la masse, emportée qui par la curiosité, qui par l'exaltation.
L'ex-paralytique, rassuré sur son nouvel état, tombe à genoux devant le Seigneur et se prosterne à ses pieds, en action de grâces. Une femme l'imite dans la foule. Puis une autre. L'émotion a gagné le peuple saisi de crainte... Les uns lèvent les bras vers le ciel. D'autres sont profondément inclinés devant Jésus.
Ils ne se prosternent pas devant un veau d'or, pour dire :
- Voici ton Dieu qui t'a tiré du pays d'Égypte (Exode 32, 4).
Non, leurs pensées sont tout autres :
- Un grand prophète a surgi parmi nous (Luc 7, 16).
- Que le nom de Yahvé soit béni, dès maintenant et à jamais ! (Psaume 113 (112), 2).
- Comme le chantait notre Père Moïse, ma force et mon cantique, c'est Yahvé ; c'est lui qui m'a sauvé ; voilà mon Dieu : je le célèbrerai ; le Dieu de mon père : je l'exalterai (Exode 15, 2).
- Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des miracles (Psaume 98 (97), 1), des merveilles sous nos yeux.
- C'est Yahvé qui a fait cela, qui a guéri cet homme, c'est chose merveilleuse à nos yeux (Psaume 118 (117), 23).
Une femme s'écrie d'une voix forte :
- Heureux le sein qui t'a porté et la poitrine qui t'a allaité (Luc 11, 27), toi qui viens faire tant de bien pour ton peuple.
- Oui, béni sois-tu ! Vive Yahvé et béni soit mon rocher ! Que le Dieu qui me sauve soit exaucé ! (Psaume 18 (17), 47).

(à suivre...)

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