Action de grâces (30)
Action de grâces (30)
Le Seigneur a mis son Amour dans notre âme. Maintenant, « il veut que nous l’appelions librement. Nous devons le retenir de force et le prier : Reste avec nous, car le soir tombe et le jour déjà touche à son terme (Lc 24, 29) » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 314). Oui, reste avec moi, Seigneur. Ta présence sacramentelle ne dure qu’un temps, le temps de mon action de grâces présente. Mais reste avec moi pendant toute la journée. Je vais rencontrer sans doute bien des choses qui vont solliciter mon attention, éveiller des désirs, toucher mon cœur, émouvoir ma sensibilité. Ne permets pas que cela aille au détriment de l’accord que nous avons passé. Tu m’as dit : « Tu es mon fils » (Ps 2, 7), et moi je t’ai répondu : (lire la suite) « Voici que je viens. […] À faire ton bon plaisir, mon Dieu, je me complais, et ta loi est dans mon cœur » (Ps 40, 8). Et c’est à cela, et à cela seul, que je veux m’attacher de toutes mes forces. Les forces que tu renouvelles présentement lorsque tu t’arrêtes chez moi.Reste avec moi ! Je sais bien que ce n’est pas toi qui vas partir comme cela, sur un coup de tête, mais que c’est moi qui, malgré mes protestations d’attachement indéfectible, peux aller chercher ailleurs ce que toi seul peut apporter : la joie et la paix. Stupide, voilà ce que je suis bien souvent. Stupide et ingrat, et inconstant de surcroît.
« Je ne vois pas tes plaies comme Thomas, certes, mais je reconnais que tu es mon Dieu. Fais que chaque jour je crois plus en toi, qu’en toi j’espère et que je t’aime toujours plus » (hymne Adoro te). Et pour cela, restes avec moi, Seigneur. Que tes anges montent la garde à la porte de mon âme pour que personne ne nous dérange. Je suis avec toi et tout à toi, et je veux apprendre de toi ce qui fait la joie de ton Père, ce qu’il attend de moi à chaque instant, à chaque pas.
Reste avec moi ! Mais comme la présence réelle ne dure qu’un temps, je prends d’assaut tous les tabernacles du monde (cf. saint Josémaria, Chemin, n° 876), ceux du moins où tu es réservé, et je viens me blottir auprès de toi, tout contre toi, pour sentir battre ton Cœur si aimant, blessé pour me racheter de mon iniquité. Ah ! mon Dieu, que tu es désirable. « Comme il est bon d’être ici » (Mt 17, 4) en ta sainte compagnie, en celle des anges, en celle de la Sainte Vierge et de saint Joseph, et en celle de tous les saints et de toutes les saintes de France et du monde !
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