À l'ombre de la Sainte Famille (1)
À l'ombre de la Sainte Famille (1)
À Bethléem de Judée, puis à Zeitoun, en Égypte, Marie et Joseph contemplent l'Enfant-Dieu qui leur a été donné, qui nous a été donné par leur entremise. Ils le regardent avec des sentiments d'émerveillement et de gratitude et d'admiration. Ils se sentent tout petits devant Dieu. Leur humilité se nourrit de la considération de ce poupon qui est le Sauveur du monde. Ils passeraient bien des heures entières à veiller auprès de lui, à prier en le voyant s'éveiller à la vie, à notre vie humaine, lui qui est la Vie divine en acte. Quel mystère sublime !Mais Marie et Joseph ne sont pas des bigots. La présence du Messie à leurs côtés ne les distrait pas de l'accomplissement de leur devoir d'état. La sainteté, leur sainteté, cette sainteté que Jésus vient précisément inaugurer sur terre, dont il entend montrer la nature en épousant notre condition humaine, la sainteté dans la vie de tous les jours passe par le respect fidèle et attentif de toutes les tâches qui nous incombent.
Dieu Tout-Puissant a invité Marie et Joseph à prendre part au festin des noces de l'Agneau à partir des événements de la vie ordinaire. Des événements qui peuvent être extraordinaires, comme le séjour forcé en Égypte, dans cette ville de Zeitoun où l'on conserve le souvenir de leur passage. « Écoute bien : les choses saintes, lorsqu’on les voit saintement, lorsqu’on les vit saintement tous les jours…, elles ne sont plus des choses « de tous les jours ». Toute l’activité de Jésus-Christ sur cette terre a été humaine, et divine ! » (saint Josémaria, Sillon, n° 955). Cela, ils l'ont compris, et ils le vivent. De la crèche, qui est comme une « chaire professorale », ainsi que la voyait le fondateur de l'Opus Dei, Jésus leur apprend à se sanctifier toujours plus à leur place dans leurs occupations de chaque instant, en vivant tout par amour de Dieu, en lui remettant tout pour qu'il gère les biens humains et les fasse fructifier en une pluie de grâces qu'il répand sur le monde.
Et, voyant cette réponse parfaite et héroïque, cet amour silencieux des croix quotidiennes, ce désir actif et opérant d'accomplir la Volonté de la divine Trinité, Jésus remercie son Père : « Je te loue, ô Père, seigneur du ciel et de la terre, pour avoir caché cela à ceux qui ont la science et l'entendement, et pour l'avoir révélé aux tout petits » (Luc 10, 21). Il remercie le Père du choix qu'ils ont fait de Marie, toute sainte, pure et Immaculée, et de Joseph, cet « homme juste » (Matthieu 1, 19) parmi les justes.
(à suivre...)
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