La pêche miraculeuse (3)
La pêche miraculeuse (3)
Simon et ses compagnons sont rentrés quand il n'y avait vraiment plus rien à attendre de la pêche. L'heure est trop avancée désormais. Ils devront repartir le lendemain, en espérant que la chance leur sourira cette fois. Or, voilà que Jésus leur dit : « Pousse en eau profonde et lâchez les filets pour pêcher » (Luc 5, 4). Ce n'est pas raisonnable. Humainement parlant, cela n'a aucun sens. Simon s'y connaît. Il est un pêcheur chevronné. Et il ne peut pas s'empêcher de penser qu'il s'y connaît beaucoup mieux que Jésus, charpentier de son état, qui n'a vraisemblablement jamais pêché de sa vie. Simon s'y connaît, et repartir est peine perdue. Ce serait un surcroît de fatigue bien inutile. (lire la suite)Mais il y a dans le ton de la voix du Seigneur une intonation particulière qui n'autorise pas les hésitations. Il y a dans le regard de Jésus une force de conviction et une douceur, un encouragement qui portent à affronter l'impossible, voire l'inutile. « Moi, je ne prendrai pas le large », se dit Simon. Et au même moment, il s'entend répondre : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre... » Il ignore que Jésus le sait parfaitement. « Néanmoins, sur ta parole, je vais lâcher les filets » (Luc 5, 5).
Dieu est comme cela. Il demande parfois des choses qui ne semblent pas raisonnables. La raison humaine se prononce différemment. Jésus a sa logique à lui, qui peut s'opposer directement à celle des hommes. Il faut lui faire confiance, comme Simon. S'en remettre à lui, avec la certitude qu'il sait ce qu'il dit, qu'il ne parle pas pour rien. Et qu'il sait ce qu'il va faire, si l'homme le suit. Nous pouvons être sûrs qu'il ne se trompe pas, qu'il va nous surprendre et que, si besoin était, « de ces pierres, Dieu est capable de susciter des fils à Abraham » (Matthieu 3, 9).
(à suivre...)
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