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mardi 30 mars 2010

Le pape et la pédophilie


Le pape et la pédophilie

« Priez pour que je ne prenne pas la fuite par peur des loups ! » Tel a été l’appel pathétique que Benoît XVI a lancé aux fidèles le jour-même de son installation sur le siège de saint Pierre. Il s’attendait à entendre les loups hurler et s’en prendre vivement à lui. Il ne pouvait sans doute pas prévoir le déferlement médiatique auquel nous assistons. Il n’y en a que pour – ou plutôt contre – le pape et l’Eglise catholique, accablés de tous les maux, et du plus infamant d’entre eux, la pédophilie. Qui ne voit que tant d’acharnement est suspect et cache une haine profonde et le désir de salir à tout prix ? « Mentez, mentez, il en restera quelque chose », disait Voltaire, qui savait de quoi il parlait. (lire la suite)
Ces attaques unilatérales discréditent malgré tout leurs auteurs, mais elles laissent des traces, elles causent des blessures qu’il sera difficile de refermer. Tel est bien le but recherché. La presse se fait le complice complaisant des calomnies. Elle se croit comme toujours autorisée à critiquer l’Eglise, alors qu’elle n’oserait pas dire un seul mot contre un juif ou un musulman. Mais qui peut nous faire accroire que chez eux il n’existe aucun cas de pédophilie ? Pour qui nous prend-on ?
Il est vrai qu’un prêtre pédophile, c’est un de trop. Que des gens qui s’occupent de jeunes – prêtres ou instituteurs – aient des agissements répréhensibles, est des plus malheureux. Les autorités compétentes doivent prendre les mesures qui s’imposent et sanctionner les cas avérés. L’Eglise possède son propre droit, et elle l’applique. Cela n’interdit pas, loin de là, le rôle de la justice pénale de l’Etat. Mieux encore, l’Eglise demande que les cas portés à sa connaissance soient communiqués à la justice civile.
Un des arguments avancés à l’encontre de l’Eglise est qu’elle a honteusement couvert des faits criminels, qu’elle les a cachés, maintenus secrets. Mais qu’a fait l’Etat, que fait l’Etat, si ce n’est éviter au maximum que ce genre d’affaires vienne sur la place publique ? Il y a chaque année, dans notre pays, un millier de dénonciations d’actes de pédophilie à l’encontre d’instituteurs. Cela en fait près de trois par jour, et bien davantage si l’on rapporte ce chiffre au nombre de jours scolaires. Qui en entend parler ? Il est vrai qu’un certain nombre de ces dénonciations sont calomnieuses. Mais enfin nous devrions apprendre de nouveaux cas chaque jour. Il n’en est rien. C’est pour le moins étrange. N’y a–t-il pas deux poids et deux mesures ?
Et des situations délictuelles du milieu sportif, celle du milieu diplomatique, qui en est informé ? Quels sont les journaux, télévisés ou non, qui les rapportent ? Il n’y en a que pour – que contre – l’Eglise catholique, comme si elle catalysait tous les délits en la matière. N’est-ce pas suspect pour une personne de bon sens ?
Or, il faudrait tout de même dire que, dans notre pays, 96%des actes de pédophilie se produisent dans le cadre de la famille. Vous avez bien lu, 96%.Cela ne laisse que 4% pour le milieu éducatif, qui vient en tête, le milieu sportif, le milieu diplomatique et, en queue de peloton le milieu ecclésial. Encore une fois, les journaux ne parlent presque exclusivement que de ce dernier. Est-ce bien raisonnable ? Est-ce cela être objectif ? Est-ce remplir la mission d’information d’un moyen de communication sociale ?
Quant aux autres pays, les cas de pédophilie imputables à des prêtres ou à des religieux ressortissent à 90% aux Etats-Unis d’Amérique du Nord. Les donneurs de leçons de morale – qui ne font pas nécessairement preuve d’autant de rigueur dans d’autres domaines moraux y cherchent à prouver par tous les moyens, y compris les plus abjects, que le futur Benoît XVI, alors cardinal Ratzinger, a accueilli un prêtre pédophile (un) allemand, n’a pas condamné un prêtre pédophile (un) américain ? Le P. Murphy, puisqu’il s’agit de lui, quand son cas a été déféré à la congrégation pour la Doctrine de la foi, était âgé et gravement malade. Il avait été condamné par la justice de son pays. Il s’était repenti et faisait pénitence. Aucune plainte contre lui n’avait été enregistrée depuis vingt ans…
De grâce, messieurs les loups, laissez Benoît XVI tranquille. Je sais que je n’ai guère de chance d’être entendu. Ce serait comme demander au diable d’arrêter de faire le diable. Ils vont donc continuer de hurler à mort. Alors prions pour Benoît XVI, qu’il ne se laisse pas impressionner par les tombereaux d’immondices que l’on déverse sur lui.
Quant à la proposition d’un « esprit dort », ou qui se croit tel, un autre « donneur de leçons » qu’est Hans Küng, d’abolir le célibat ecclésiastique pour remédier la pédophilie et donc d’autoriser que les prêtres se marient, qui ne voit, après ce que nous avons dit, à savoir que 96% des cas de pédophilie se produisent dans la famille, que cela ne ferait qu’aggraver la situation en augmentant dangereusement et très sensiblement les possibilités de cas de pédophilie… !
Il faudrait raison garder et voir la réalité avec un regard objectif, non de haine envers l’Eglise. Mais sans doute est-ce trop demander.


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