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lundi 22 mars 2010

La pêche miraculeuse (4)

La pêche miraculeuse (4)

Simon repart avec ses compagnons, dans les deux barques. Ses associés doivent penser qu'il est fou. Mais bien lui en a pris de les emmener avec lui, car il va y avoir du travail pour tous : « Ils prirent une masse énorme de poissons : leurs filets s'en déchiraient » (Luc 5, 6). Ils venaient tout juste de les réparer, avons-nous vu... Cette pêche n'est pas logique. C'est physiquement inexplicable. C'est mathématiquement impossible. C'est statistiquement aberrant. Et tout ce que nous voudrons. Mais le fait est que les poissons sont tout ce qu'il y a de plus réels. Et nombreux, en surabondance. « Alors ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l'autre barque, pour qu'ils vinssent à leur aide. Ils vinrent, et on remplit les deux barques, au point quelles s'enfonçaient » (Luc 5, 7). De mémoire de pêcheur, (lire la suite) on n'avait jamais vu cela, que les barques soient sur le point de couler sous le poids de la charge. Ç'aurait été un comble !
Nous rencontrons des obstacles dans notre vie, des périodes de stérilité apparente. L'heure est tardive. La pêche a été infructueuse. Les efforts ont été vains. Il ne sert à rien de vouloir recommencer. C'est défier la raison. Repartir n'est pas raisonnable. Mais Dieu ne nous demande pas de nous laisser guider uniquement par ce qui est logique. Bien des choses sont possibles avec lui qui ne le sont pas sans lui...
À partir du moment où nous avons accepté de lui prêter notre barque, de laisser le Seigneur venir en nous, c'est lui le maître à bord. C'est lui qui prend en main les opérations. Cela change tout. Il attend de la foi de notre part. Et que nous suivions ses indications, qui ne sont pas forcément difficiles : « Lâchez les filets pour pécher » (Luc 5, 4). Que nous nous mettions à la tâche. Que nous ramions et que nous jetions les filets. Il attend notre petite coopération. Petite, parce que l'essentiel vient de lui. Il faut un minimum d'effort, de bonne volonté de notre part. « Ce qu'ils firent, et ils prirent une masse énorme de poissons » (Luc 5, 6). Probablement du premier coup, autrement ils se seraient vraiment découragés. Le Seigneur se contente de peu, d'un peu de bonne volonté de notre part.
Lien« Jésus, quand il sortit en mer avec ses disciples, ne pensait pas seulement à cette pêche » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 261). Leur assurer une pêche surabondante n'a pas beaucoup d'intérêt en soi. Jésus a « sa petite idée ». Le miracle est destiné à fortifier dans la foi, à susciter la confiance en lui, à montrer sa toute-puissance et sa maîtrise des éléments. « À cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus et dit : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, parce que je suis un pécheur ! » Il ne sait pas trop quoi dire. Comment Jésus va-t-il s'éloigner, s'il est avec lui dans la barque... « C'est que la stupeur l'avait envahi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu'ils venaient de faire, et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient associés à Simon » (Luc 5, 8-10).

(à suivre...)

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