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samedi 27 mars 2010

Marie et le diable (suite)

Marie et le diable (suite)

Nous avons déjà parlé du rapport entre Marie et le diable. Ipsa conteret (Genèse 3, 15) : elle écrasera de son talon la tête du serpent infernal, du tentateur. Le sujet de cette affirmation est « la femme » dont il vient d'être dit : Je mets une inimitié entre toi et la femme » (Ibid.). Un femme dans laquelle l'Église a vu et voit la très Sainte Vierge Marie. Quand elle a coopéré à l'œuvre de la Rédemption réalisée par son Fils sur la Croix, Marie a bel et bien écrasé la tête du serpent odieux et répugnant. Et parce que c'est fait, une bonne fois pour toutes, le diable ne peut soutenir la présence de Marie. Elle lui est insupportable. (lire la suite)
On le voit très clairement dans les apparitions de la Sainte Vierge, à Estelle Faguette, à Pellevoisin, en 1876. La première fois, Estelle voit d'abord le diable, qui se tient près de son lit. Marie arrive presque aussitôt, et chasse le démon. Le lendemain, le diable est encore présent, mais déjà en retrait, prêt à déguerpir, ce qu'il fait. À la troisième apparition, le démon est au loin, et il prend la fuite sans que la Sainte Vierge ait à se soucier de l'envoyer se promener ailleurs. Il a compris qu'Estelle est gagnée à la cause de Marie, qui est celle de Dieu. Il ne peut pas rester là où la Sainte Vierge règne en souveraine. Sa seule présence lui rappelle trop sa défaite, cuisante mais méritée, pour qu'il accepte de se mettre au supplice.
Le récit de ces apparitions est très instructif. Il nous montre que si nous prenons vraiment Marie pour mère, si nous nous mettons à l'abri de la Vierge de miséricorde, le diable sera obligé de s'éloigner de nous sans délai, et de nous laisser en paix. Il essaiera bien timidement de montrer le bout de son nez, mais Marie est la plus forte et lui en impose. Ipsa conteret !
« Mettre la Sainte Vierge en tout et pour tout », tel est le conseil éprouvé de tant de saints et de tant de directeurs de conscience. C'est la garantie des progrès véritables sur la voie de la sainteté. Tout est plus simple, tout est plus facile avec Marie. Non qu'elle nous épargne la lutte ascétique. Ce serait nous rendre un mauvais service, et elle le sait. Par son amour et sa compassion, tous deux communicatifs, elle nous équipe pour ce combat. Elle nous aide à purifier notre âme plus à fond afin que nous soyons forts et robustes, elle nous amène à renoncer davantage à nous-même, à calquer notre vie sur le modèle qu'est son Fils, Jésus-Christ.
Ipsa conteret ! Rappelons-nous cette réalité essentielle, qui se reproduit dans notre vie autant que de besoin, si nous le voulons, si nous allons à Marie pour accéder au Christ. « C’est toujours par Marie que l’on va et que l’on « revient » à Jésus » (saint Josémaria, Chemin, n 495).

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