Aller à la maison de Dieu (1)
Aller à la maison de Dieu (1)
(Psaume 122)Cantique des montées. C’est soit un des chants de pèlerinage qu’entonnaient les pèlerins en marche vers Jérusalem, soit un cantique liturgique que les lévites chantaient en montant les marches conduisant au parvis d’Israël, dans le Temple. Quoi qu’il en soit, « j’ai été dans la joie quand on m’a dit : « Allons à la maison de Yahvé » ! » (Psaume 122, 1), car il ne peut rien être envisagé de plus doux pour le cœur que d’habiter avec le Seigneur, que de résider dans ses parvis, de partager le lieu où il habite parmi nous, désormais le lieu sacré qu’est l’église, le tabernacle, véritable « prison d’amour » (saint Josémaria, Forge, n° 827). « Je me rappelle – et mon cœur se fond en moi – quand, (lire la suite) m’avançant avec la foule, je les conduisais vers la maison de Dieu, aux accents des acclamations et des hymnes d’action de grâces, dans un cortège de fête » (Psaume 42, 5). Des acclamations semblables à celles que prodiguait la foule accompagnant Jésus pour son entrée triomphale dans la Cité sainte. Mais lui, il savait à quoi s’en tenir.
« Voilà que nos pieds s’arrêtent à tes portes, Jérusalem ! » (Psaume 122, 2). Aux portes de cette ville impressionnante, qui est vraiment la demeure de Dieu au milieu de son peuple, le lieu où le Tout-Puissant se manifeste au grand prêtre dans le Saint des saints, le lieu où peuvent se produire les purifications légales, le lieu des sacrifices sacrés et des offrandes saintes. Ah ! vraiment, « j’ai été dans la joie quand on m’a dit : « Allons à la maison de Yahvé » ! » (Psaume 122, 1). Qui ne serait pas profondément ému de pouvoir retrouver son Dieu, d’aller le retrouver chez lui ? Nous aussi, nous ressentons le besoin « d’être chez mon Père » (Luc 2, 49). Et nous, nous revenons devant le tabernacle, nous y revenons pour adorer notre Dieu et pour lui ouvrir notre cœur. Nous avons tant de choses à nous dire, chacun les siennes, qui concernent son existence. Le sujet de ma prière, c’est ma vie. « Jérusalem, tu es bâtie comme une ville où tout se tient ensemble » (Psaume 122, 3). Tout se tient dans notre religion admirable, car les vertus sont unies les unes aux autres, tout est uni par un sens profond de la filiation divine, tout est un car tout procède de Dieu qui est Un par essence, par nature. Si l’on touche à un aspect de notre foi, l’on met le reste en péril. Nous devons préserver coûte que coûte l’unité de foi, de sacrements et de gouvernement. C’est dans le respect de cette intégrité que se trouve notre joie, car alors nous sommes avec le vrai Dieu, non avec la divinité que les hommes se construisent à leur convenance. C’est-à-dire pour pouvoir pécher impunément, du moins c’est ce qu’ils imaginent.
(à suivre…)
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