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dimanche 4 juillet 2010

Complainte de l’exilé (2)

Complainte de l’exilé (2)

C’est tout mon être qui est tendu vers toi, qui te désire, ô mon Dieu. C’est une quête, une attente de tous les instants. « Mon âme t’a désiré pendant la nuit, et en moi mon esprit dès l’aube aspire vers toi » (Isaïe 26, 9). Dès mon réveil, dès que je me lève, je pars à ta poursuite. Je fais de nouveau l’assaut de ta forteresse. Je sais bien que je ne suis pas digne de paraître en ta présence. Mais c’est toi qui mets en moi cette profonde aspiration. Si bien que tu te contrains toi-même à exaucer ma pétition, à te manifester au pauvre pécheur que je suis encore.
« Quand irai-je contempler la face de Dieu ? Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit » (Psaume 42, 3-4). Car les mondains ne cessent de me tourner en dérision. (lire la suite)) Nous sommes la cible de leurs dards acérés, qu’ils décochent continuellement contre toi et les tiens. C’est bien toi qu’ils visent à travers nous. Tu nous l’as fait savoir : « Bienheureux serez-vous quand les hommes vous haïront, quand ils vous banniront, quand ils vous insulteront et proscriront votre nom à cause du Fils de l’homme. En ce jour-là, soyez dans la joie et tressaillez d’allégresse, car votre récompense sera grande dans le ciel » (Luc 6, 22-23). Les gens de notre époque, comme des époques antérieures, ne cessent de se moquer de nous, de se gausser en répétant d’un air narquois : « Où est votre Dieu ? » Vas-tu les laisser rire ainsi de toi ? « Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce que nous ont valu nos actes » (Luc 23, 41), mais toi, Seigneur, « tu n’as rien fait de répréhensible » (Luc 23, 41). Au contraire, tous reconnaissaient : « Il a tout fait à la perfection » (Marc 7, 37). « Pourquoi dirait-on parmi les peuples : « Où est leur Dieu » ? » (Joël 2, 17).
Pourtant ils le disent. Ils hurlent après ceux qui proclament la vérité, « à temps et à contretemps » (2 Timothée 4, 2). Ils injurient ton vicaire et le traînent dans la boue. Ils salissent ces autres christs que sont tes ministres. Tu as pourtant dit : « Ne touchez pas à mes christs » (1 Chroniques 16, 22). Mais eux n’en ont cure. On dirait que jamais le malin n’a été aussi libre d’agir et de répandre son venin, que le mal n’a jamais été aussi étendu, aussi bien accueilli par autant de cœurs pervertis ! Et tu tolères cela !

(à suivre…)

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