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samedi 24 juillet 2010

La prière de Jésus (3)

La prière de Jésus (3)

Vois-les ! Ils me rejettent tous. Combien y en a-t-il parmi eux que j’ai guéris de leurs infirmités ? Combien qui m’ont suivi avec enthousiasme ? Combien qui m’ont acclamé à tout rompre en s’égosillant à crier « béni soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur ! » (Luc 19, 38) ? Je suis nu comme un ver. Il ne me reste plus rien, si ce n’est ce souffle qui me retient encore à ce monde. Ne t’ai-je plus, toi, ô mon Père ? Est-il possible que tu sois sourd à ma prière ? Se peut-il que tu restes insensible aux souffrances que j’endure ? Serait-ce que tu n’agrées pas le Sacrifice que je t’offre ? C’est pourtant pour cela que tu m’as envoyé dans le monde. (lire la suite) « Je suis venu pour qu’on ait la vie et qu’on l’ait surabondante » (Jean 10, 10). Et tu sais bien que cela passe par le don de ma Vie. C’est ce dont nous avons convenu. Alors, je ne comprends pas. Pourquoi ce silence de ta part ? « Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils agitent les lèvres, ils branlent la tête : « Il s’en remet à Yahvé : qu’il le sauve, qu’il le délivre, puisqu’il l’aime » ! » (Psaume 22, 8-9). N’est-ce pas logique ? J’en suis réduit là. A les entendre ajouter blasphème sur blasphème, à se moquer de toi.
Et cela te laisserait indifférent ? Je ne comprends pas. Bien sûr que je m’en remets à toi. Vers qui d’autre aller ? Que peuvent m’apporter les hommes, si ce n’est déceptions et tribulations ? Mais j’attendais de toi la consolation, et elle n’est pas au rendez-vous ! Un mot, rien qu’un mot. Une parole d’encouragement. Une confirmation comme quoi je fais bien ce qui te plaît (Jean 8, 29). Un signe quelconque. Rien. Je ne vois rien venir. Et ils se moquent de moi parce que je t’aime et qu’il semble que tu ne m’aimes plus. Vas-tu laisser triompher leur impudence ?
« Où est ton Dieu ? » Question lancinante. Elle me brise le Cœur. Où est le jour où, déchirant les nues, tu as déclaré ouvertement : « Tu es mon Fils bien-aimé : tu as toute ma faveur » (Luc 3, 22) ? Où est le jour où tu as déclaré à tes disciples préférés : « Celui-ci est mon Fils : écoutez-le » (Luc 9, 35) ? Qui dont m’écoute maintenant ? Qui donc fait attention à moi, si ce n’est pour me tourner en dérision, non pour me venir en aide ? Je n’entends plus ta voix… Or, « c’est toi qui m’as tiré du sein maternel, qui m’as mis en sûreté sur la poitrine de ma mère. Sur tes genoux j’ai été dès ma naissance ; depuis le sein de ma mère, c’est toi qui es mon Dieu » (Psaume 22, 10-11).

(à suivre…)

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