Complainte de l’exilé (6)
Complainte de l’exilé (6
« On me brise les os, quand mes persécuteurs m’insultent en me disant sans cesse : « Où est ton Dieu ? » (Psaume 42, 11). Nous sommes devenus le rebut du monde (1 Corinthiens 4, 13), le bien est ridiculisé. Il apparaît toujours absurde. C’est étrange. Dès que quelqu’un agit droitement, ils parlent de « bondieuserie ». Mais il ne leur vient pas à l’esprit qu’eux, ils ne commettent que des « diableries » ! Ils ont passé un pacte avec satan. Il n’est pas étonnant alors qu’ils demandent : « Où est ton Dieu ? » Puisqu’ils nient ton existence. Satan s’acharne d’autant plus à leur faire croire que tu n’existes pas qu’il sait pertinemment que tu es celui qui est « Je suis » (Exode 3, 14) et qu’il a fait la cruelle expérience de ce qu’il en coûte de s’opposer à toi, de te désobéir, de te rejeter. (lire la suite)Mais pourquoi m’inquiéter ? N’as-tu pas vaincu sur la Croix, et à jamais ? Si tu veux réduire tes adversaires, tu le peux. Il suffit d’un mot de ta part. Mais ce mot, je te demande que ce soit : « Je pardonne. » Dis seulement un mot et mon âme sera guérie (cf. Matthieu 8, 8). Dis un seul mot, et ils reviendront à toi. « Pourquoi es-tu abattue, ô mon âme, et gémis-tu en moi ? Espère en Dieu, car je le louerai encore, lui, le salut de ma face et mon Dieu ! » (Psaume 442, 12). « Vers toi, j’élève mon âme » (Psaume 25, 1), « que je n’aie pas de confusion ! » (Psaume 25, 2).
« Rends-moi justice, ô Dieu » (Psaume 43, 1). « Je ne puis rien faire de moi-même » (Jean 5, 30). « Rends-moi justice, Yahvé, car j’ai marché dans l’intégrité, et mettant ma confiance en Yahvé, je n’ai pas chancelé (Psaume 26, 1), mais je suis resté ferme dans la foi. Du moins je l’espère. Du moins est-ce ma ferme résolution de marcher dans tes voies, dans la justice et la sainteté (Luc 1, 75), sans chanceler, sans me laisser déstabiliser par les loups qui hurlent autour de moi : « Où est ton Dieu ? » Ils ne te voient pas, ils restent insensibles à ta présence et à ton action parce qu’ils t’ont délibérément extirpé de leur vie et de leur environnement. C’est ce qu’ils appellent d’un euphémisme : la laïcité (une certaine laïcité du moins). Tu n’as pas droit de cité. Ils ont pensé t’avoir tué. Mais tu es « le même hier, aujourd’hui et pour les siècles » (Hébreux 13, 8). Tu es vivant. Tu es ressuscité.
J’ai pris fait et cause pour toi, mon Dieu. Toi, « défends ma cause contre un peuple infidèle ; de l’homme de fraude et d’iniquité délivre-moi ! » (Psaume 43, 1), « délivre-moi de la main du méchant, des griffes de l’homme inique et cruel » (Psaume 71, 4). « Préserve-moi de l’homme violent. (…) Garde-moi des mains du méchant, préserve-moi de l’homme violent, qui méditent de faire trébucher mes pas » (Psaume 140, 2.5). « Que contre moi s’engage le combat, alors même j’aurai confiance » (Psaume 27, 3).
(à suivre…)
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