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jeudi 2 décembre 2010

Avent et charité fraternelle (2)


Avent et charité fraternelle (2)

Le chemin de la fraternité est un chemin de sainteté. Car celui qui dit « J'aime Dieu », et qui haït son frère, c'est un menteur. Celui, en effet, qui n'aime pas son frère, qu'il voit, ne peut pas aimer Dieu, qu'il ne voit pas » (1 Jean 4, 20).
Il nous est profitable de méditer sur le comportement des trois membres de la Sainte Famille. « Nous ne pouvons pas imaginer de manques d'égards volontaires », que l'un ou l'autre n'ait pas apporté volontairement tout le soin possible à s'occuper des autres. Et pas davantage de manques d'égards involontaires, car cela aurait supposé une imperfection de leur part, un manquement à leurs devoirs d'état, ce qui, au moins pour Marie et Jésus, est impensable. Nous n'imaginons pas non plus chez eux « de routine ou de laisser-aller, de « mines allongées » ou de services rendus de mauvaise grâce ». (lire la suite)
Nous avons là quatre points précis pour notre méditation et notre examen de conscience. Quatre points sur lesquels il est bon de s'arrêter calmement, en demandant des lumières au Saint-Esprit, des lumières que la venue du Seigneur nous apporte, pour découvrir quelle est notre intention dans chacune de nos actions, pour comprendre les réactions que nous suscitons parfois et accepter de devoir rectifier, de nous remettre en cause, pour les autres. C'est notre affaire, afin que de créer une atmosphère telle autour de nous qu'il n'existe pas, en définitive, d'endroit meilleur pour vivre et pour mourir. Et pour en arriver là, eh bien ! il nous appartient, à chacun, d'apporter notre petite contribution, petite mais qui soit vraiment tout ce dont nous sommes capables. Voici le premier point.
1) Alors il n'y aura pas de routine dans la fraternité. Je ne m'habitue pas, je ne baisse pas les bras, je n'abandonne pas la pratique de la correction fraternelle (cf. Luc 17, 3-4) ; c'est-à-dire que je tire pas un trait sur tel de mes frères ou des mes sœurs, en me disant implicitement qu'il « ne sert pas » ou qu'il « ne sert pas dans tel domaine », pour tel genre d'activité, que je ne vais pas le changer, que c'est peine perdue. Nous, en effet, nous n'allons pas le changer, mais, lui, avec l'aide de la grâce de Dieu, de notre prière, de l'aide de notre charité, il peut changer. Il faut lui faire confiance, et faire confiance au Saint-Esprit. Qui est précisément l'Esprit de la fraternité, de la charité. Autrement, c'est à désespérer de notre propre progression dans la sainteté. Ou alors, il n'y a que nous qui pouvons nous améliorer ! « Tu te heurtes au caractère de tel ou tel… — C’est inévitable : tu n’es pas un louis d’or, que tu puisses plaire à tout le monde. Et puis, sans ces heurts avec ton prochain, comment émousserais-tu les pointes, les arêtes et les saillants — les imperfections, les défauts — de ton caractère ? Comment atteindrais-tu le fini, le poli, la ferme souplesse de la charité et de la perfection ? Si ton caractère et le caractère de ceux qui t’entourent étaient douceâtres et mous comme des meringues, tu ne te sanctifierais pas » (saint Josémaria, Chemin, n° 20).

(à suivre...)

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