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vendredi 3 décembre 2010

Avent et charité fraternelle (3)


Avent et charité fraternelle (3)

2) Le second point pour vivre la charité fraternelle est qu'il n'y ait pas de routine dans la fraternité. Pas de laisser-aller non plus. Chacun d'entre nous, en plus d'être frère ou sœur des autres, est aussi bon pasteur. Et le Bon Pasteur va chercher la brebis égarée, laissant les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert. Et quand il l'a retrouvée, il la charge, tout joyeux, sur ses épaules (cf. Luc 15, 4-7). Même si l'erreur est petite, il convient d'aider à la corriger. Pour éviter qu'elle ne grandisse et ne finisse par faire du tort à tous. Marie et Joseph ne se sont pas laissé aller sous prétexte que personne n'acceptait de les héberger à Bethléem. Ils aimaient Dieu à fond et s'aimaient eux-mêmes. (lire la suite)
3) En suite, pas de visage à la mine allongée. L'on peut avoir une mine allongée si l'on est aspiré par une soufflerie... ou pris dans une avalanche. Autrement non ! Il n'est pas nécessaire d'aller cher Photomaton pour voir la mine que nous faisons. Est-ce que fais un effort pour sourire quand je suis fatigué, que j'ai mal à la tête ou que je souffre de rhumatismes, etc. ? Notre ascétisme doit être un ascétisme souriant. Aimer nos frères et nos sœurs n'est pas une corvée ! Après l'amour de Dieu et de la Sainte Vierge, c'est ce qu'il y a de plus beau, de plus prenant. Cela en vaut vraiment la peine. « Il ne suffit pas d’être savant, encore que bon chrétien. — Si tu ne corriges pas les brusqueries de ton caractère, si tu rends ton zèle et ta science incompatibles avec la bonne éducation, je ne crois pas que tu puisses devenir saint. — Et si tu es savant, bien que tu le sois, tu devrais être attaché à un râtelier comme une mule » (saint Josémaria, Chemin, n° 350). « Ne sois pas triste. — Que ta vision des choses soit plus… « nôtre », plus chrétienne » (Ibid., n° 664). « Je voudrais que tu sois toujours content parce que la joie est partie intégrante de ton chemin. — Demande, pour tous, cette même joie surnaturelle » (Ibid., n° 665).
4) Enfin ne pas rendre de services de mauvaise grâce, en montrant que cela nous embête et nous dérange, que nous avons autre chose à faire, ou en râlant. Ce qui n'est guère constructif. Est-ce que je travaille toujours avec la joie de qui se sait enfant de Dieu ? Cela demande de nous appliquer. Il n'est pas nécessaire d'avoir des manifestations extérieures d'enthousiasme, qui seraient parfois factices, et peut-être un artifice. Mais tâchons d'avoir toujours la disposition de servir, d'être un tapis moelleux sur lequel les autres puissent marcher à leur aise, comme saint Josémaria le conseillait.

(à suivre...)

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