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samedi 18 décembre 2010

Semer à tous vents (1)


Semer à tous vents (1)

« Comme une foule nombreuse s’amassait et que de toutes les villes on venait vers lui, il dit en parabole : « Le semeur était sorti pour semer sa semence » (Luc 8, 4-5). Le Seigneur a recours à des exemples de la vie courante, de l’époque, qui captent par conséquent aussitôt l’attention de ses auditeurs. Ils ont souvent vu le semeur jeter la graine à la volée, quand ce ne sont pas eux qui ont fait ce geste auguste et bénéfique.
Le semeur sème du bon grain. Il sait d’avance que malgré toutes les précautions qu’il peut prendre, tout le grain ne tombera pas dans les sillons, mais qu’une partie sera emportée par le vent et deviendra stérile. En effet, « alors qu’il semait, il tomba du grain le long du chemin ; (lire la suite) il fut piétiné et les oiseaux du ciel le mangèrent. Il en tomba d’autre sur la pierre, et, après avoir poussé, il se dessécha, faute d’humidité. Il en tomba d’autre au milieu des épines, et les épines, poussant en même temps, l’étouffèrent » (Luc 8, 5-7). C’est inévitable. Ce n’est pas pour autant qu’il ne faille pas semer et poursuivre la tâche avec opiniâtreté. « Semer. — Et le semeur sortit… Sème à la volée, âme d’apôtre ! — Si la graine vient à tomber dans un sillon qui n’en est pas digne, le vent de la grâce l’emportera… Sème, et sois certain que ta semence germera et donnera son fruit » (saint Josémaria, Chemin, n°794).
« Et il en tomba d’autre dans la bonne terre, et il poussa et fructifia au centuple » (Luc 8, 8). Cela suffit à payer le paysan de ses efforts. Il contemple avec joie et reconnaissance la récolte qui s’annonce abondante, et il oublie les déboires et les pertes qu’il a subies en cours de route. C’est le prix à payer. Le travail n’a pas été accompli en vain.
Il existe indéniablement de mauvaises terres, c’est-à-dire des âmes qui ne sont pas disposées à accueillir la semence de la parole de Dieu. Qu’allons-nous y faire ! Au moins prier pendant que nous réalisons ces semailles, qui veulent être des semailles de paix et de joie, pour que le plus grand nombre les reçoivent avec empressement, désireux d’écouter la parole de Dieu et de la mettre en pratique. Notre tâche d’évangélisation est très belle. Nous avons été constitués en intermédiaires entre Dieu et les hommes. Nous sommes devenus, par le baptême, des messagers de la bonne nouvelle. Semer au nom du Christ est une bien belle tâche. » Le semeur sortit pour semer, pour lancer à la volée la semence à tous les carrefours de la terre... — Bienheureux travail que le nôtre ! Faire en sorte que, dans toutes les situations, en tous lieux et à toutes les époques, la parole de Dieu s'enracine, germe et donne du fruit » (saint Josémaria, Sillon, n°970).

(à suivre…)

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