La joie chrétienne (2)
La joie chrétienne (2)
« “ Content ? ” — Cette question m’a laissé songeur. — On n’a pas encore inventé les mots pour exprimer tout ce que l’on ressent, dans son cœur et dans sa volonté, lorsqu’on se sait enfant de Dieu » (saint Josémaria, Sillon, n° 61). Cette condition d’enfant de Dieu est la plus belle qui soit. Il ne s’agit pas seulement d’une filiation, comme celle qui nous relie à nos parents biologiques, qui apporte déjà tant. C’est quelque chose d’énormément plus profond, car plongeant ses racines dans l’infini de Dieu. C’est quelque chose, nous venons de le dire, qui ne concerne pas seulement le temps présent mais qui s’inscrit dans la perspective de la vie éternelle. La foi que cela suppose est donc source de joie profonde.(lire la suite)
Une joie que le monde ne peut nous arracher. Une joie aussi que nous sommes appelés à lui insuffler, à lui communiquer. Une joie qui a ses racines en forme de croix, comme le disait saint Josémaria, parce que la joie de quelqu’un qui est foncièrement uni à Dieu, donc uni au Christ Sauveur nous rachetant par la Croix et nous invitant à porter notre croix à sa suite (cf. Luc 9, 23).
D’où le conseil suivant : « Que personne ne lise ni tristesse ni douleur sur ton visage, lorsque tu répands de par le monde le parfum de ton sacrifice : les enfants de Dieu doivent toujours être des semeurs de paix et de joie » (saint Josémaria, Ibid., n° 59). Être « semeur de paix et de joie », voilà une bien belle tâche.
« Faites tout sans murmures ni discussions, pour être irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensible au milieu d’une génération mauvaise et dévoyée, où vous brillez comme des astres dans le monde, et tenez ferme la parole de vie. Dès lors je pourrai me glorifier, au Jour du Christ, de n’avoir pas couru en vain ni d’avoir peiné en vain. Bien plus, même si mon sang doit servir de libation pour le sacrifice et l’offrande rituelle de votre foi, je m’en réjouis et je partagerai votre joie à vous tous. Pareillement, vous aussi, réjouissez-vous et partagez ma joie » (Philippiens 1, 14-18). Saint Paul invite les fidèles à partager sa joie, joie de quelqu’un qui souffre pour le nom du Seigneur, pour l’évangélisation du monde païen, dont les préoccupations sont bien éloignées du vrai Dieu. « Des philosophes épicuriens et stoïciens s’entretenaient aussi avec lui. Les uns disaient : « Que veut dire ce discoureur ? « D’autres : « Ce paraît être un annonceur de divinités étrangères » ; il prêchait, en effet, Jésus et sa résurrection. (…) En entendant parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent, les autres dirent : « Nous t’écouterons là-dessus une autre fois » (Actes 17, 18.32).
(à suivre…)
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