Boire à la coupe de la charité (2)
Boire à la coupe de la charité (2)
Il faut dépasser ce qui est purement charnel et qui, d’ordinaire, est un poids qui nous entraîne vers le bas et ne nous élève pas jusqu’à Dieu. Saint Jean nous invite fermement à lutter contre les trois concupiscences : « Tout ce qui est dans le monde, la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais du monde » (1 Jean 2, 16).« C’est ainsi que l’on boit la coupe du Seigneur lorsque l’on observe la sainte charité » (Fulgence de Ruspe, (Traité contre Fabien). Il conviendrait peut-être de nous purifier intérieurement avant d’aller communier et de nous réconcilier (lire la suite) avec celui de nos frères après lequel nous avons une dent, que nous critiquons ou que nous éprouvons du mal à pardonner. Tâchons de nous approcher de la sainte table avec une charité vive, pour recevoir le Corps du Christ avec le plus grand fruit possible.
C’est pourquoi Fulgence rappelle l’avertissement de saint Paul : « Sans elle on pourrait se faire brûler vif, sans que cela serve à rien », réminiscence de ce que saint Paul écrit aux chrétiens de Corinthe (1 Co 13, 1-3).
« Le don de la charité nous apporte ceci : que nous soyons réellement ce que, dans le sacrifice, nous célébrons sacramentellement » (Fulgence de Ruspe, Ibid.). Nous célébrons justement l’amour de Jésus porté à son comble. « Puisque le Christ est mort pour nous par amour, lorsque nous faisons mémoire de sa mort au moment du sacrifice, nous demandons que l’amour nous soit accordé par la venue du Saint-Esprit ; nous prions humblement qu’en vertu de cet amour, par lequel le Christ a voulu mourir pour nous, nous puissions considérer le monde comme crucifié pour nous, et être nous-mêmes crucifiés pour le monde » (Ibid.).
(fin)
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