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lundi 6 décembre 2010

Avent et charité fraternelle (6)

Avent et charité fraternelle (6)

Une prière constante. Et le recours à une pratique évangélique, celle de la correction fraternelle (cf. Luc 17, 3-4). Et de deux ! Nous sommes en train de parler des moyens pour tirer autrui vers le haut. Un deuxième moyen est la correction fraternelle. Est-ce un moyen dont j'use ? Avec quelle fréquence ? Envers tout le monde, ou en me fixant sur quelqu'un de précis, ce qui pourrait traduire éventuellement un manque de droiture d'intention ? Nous faisons des corrections fraternelles parce qu'avant nous avons prié beaucoup. Cela va de pair. Nous ne ferons pas de correction fraternelle si les autres sont absents de notre prière, de l'horizon de notre propre vie spirituelle. La correction fraternelle va être la conséquence de ma conversation avec le Seigneur, dans laquelle je témoigne de toute mon affection pour mes frères et mes sœurs.
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Après cela, qu'il y ait une grande délicatesse dans les rapports mutuels. Dans le ton avec lequel nous disons les choses, dans l'attention que nous portons à ce que l'on nous dit alors que notre tête risque parfois d'être ailleurs, dans la manière de répondre qui ne cherche pas à nous débarrasser mais à aider, à être positif, à contribuer à résoudre des problèmes non à en créer de nouveaux, ou à permettre d'agir utilement. Cette attitude s'accompagne logiquement d'un sourire en présence d'un désagrément éventuel, d'un sourire qui est « sincère », non forcé. Parfois, certes, il faudra peut-être faire un effort pour sourire, et cela se remarquera. Mais on verra bien en même temps que c'est parce que nous sommes fatigués, que nous avons mal dormis, non parce que l'on nous dérange ou que nous sommes mal lunés. Cela, il faut effectivement le surmonter. Montrons un sourire sincère. Parce que, franchement, de quoi pouvons-nous nous plaindre ? Que nous manque-t-il ? L'Emmanuel ? Il est avec nous. Cela te semble-t-il peu ? Ce sourire sincère et cette façon de vivre la charité nous ferons toucher du doigt à quel point la vie ici-bas est un recoin du foyer de Nazareth, déjà un petit bout de paradis.
Un sourire sincère, parce que nous avons sous les yeux l'exemple de l'Enfant Jésus, Fils de Dieu fait homme, Frère dans notre humanité, Sauveur de notre humanité. Devant un petit enfant, on fait des risettes pour l'amuser, le détendre, voir sa réaction... Le contexte porte à la paix et à la joie. Il peut y avoir des désagréments, bien sûr. Dans la vie de la Sainte Famille nous en trouvons, et de sérieux. Alors nous aurions pu nous attendre à une « fausse note ». Mais tel n'est pas le cas. Ce que nous entendons, c'est une musique céleste, ce sont des cantiques d'allégresse et d'action de grâce des anges. C'est la mélodie du bonheur qui monte de la terre, de notre terre vers Dieu, vers notre Dieu qui est au ciel, et qui vient parmi nous.

(à suivre...)

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