Lumière de Noël
Lumière de Noël
Lors de la Présentation de Jésus au Temple de Jérusalem, le vieillard Siméon proclame avec une grande joie : « Mes yeux ont vu le salut, que vous avez préparé à la face de tous les peuples, lumière qui doit éclairer les nations et gloire d'Israël, votre peuple » (Luc 2, 30-32). Saint Jean écrit pour sa part dans le prologue de son Evangile qu’en Jésus-Christ « était la vie, et la vie était la lumière des hommes, et la lumière luit dans les ténèbres » (Jean 1, 4-5), ajoutant que « la lumière, la vraie, celle qui éclaire tout homme, venait dans le monde » (v. 9). (lire la suite)C’est cette Lumière qui s’allume dans la sainte nuit de Noël, et qui vient éclairer tout homme, du moins tout homme de bonne volonté, capable de l’accueillir et d’être un homme de paix, comme lui.
Isaïe avait prophétisé : « Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (9, 1). La liturgie de Noël est toute imprégnée de cette lumière particulière, qui apporte un éclairage nouveau à la vie des hommes : l’éclairage surnaturel, la dimension verticale, la découverte de la présence de Dieu en tout événement.
L’Évangile nous rapporte que la gloire de Dieu apparut aux bergers et « les enveloppa de lumière » (Luc 2, 9). Là où paraît la gloire de Dieu, là se répand, dans le monde, la lumière. Nombre de saints ont fait cette expérience et ont été enveloppés dans la lumière de Dieu. En naissant à Noël, Dieu a vaincu les ténèbres de la mort.
« Mais lumière signifie surtout connaissance, vérité en opposition à l’obscurité du mensonge et de l’ignorance, précise le pape Benoît XVI. Ainsi, la lumière nous fait vivre, nous indique la route. Mais ensuite, la lumière, parce qu’elle donne de la chaleur, signifie aussi amour. Là où il y a de l’amour, apparaît une lumière dans le monde ; là où il y a de la haine le monde est dans l’obscurité. Oui, dans l’étable de Bethléem est apparue la grande lumière que le monde attend. Dans cet Enfant couché dans l’étable, Dieu montre sa gloire – la gloire de l’amour, qui se fait don lui-même et qui se prive de toute grandeur pour nous conduire sur le chemin de l’amour. La lumière de Bethléem ne s’est plus jamais éteinte. Tout au long des siècles, elle a touché des hommes et des femmes, « elle les a enveloppés de lumière ». Là où a surgi la foi en cet Enfant, là aussi a jailli la charité – la bonté envers les autres, l’attention empressée pour ceux qui sont faibles et pour ceux qui souffrent, la grâce du pardon. À partir de Bethléem, un sillage de lumière, d’amour, de vérité, envahit les siècles. Si nous regardons les saints – de Paul et Augustin, jusqu’à saint François et saint Dominique, de François-Xavier et Thérèse d’Avila à Mère Teresa de Calcutta – nous voyons ce courant de bonté, ce chemin de lumière qui, toujours de nouveau, s’enflamme au mystère de Bethléem, à ce Dieu qui s’est fait Enfant. Dans cet Enfant, Dieu oppose sa bonté à la violence de ce monde et il nous appelle à suivre l’Enfant » (Homélie, 24 décembre 2005).
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