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lundi 2 mai 2011

L’Ascension (1)

L’Ascension (1)

« La liturgie nous propose, une fois de plus, le dernier mystère de la vie de Jésus-Christ parmi les hommes : son Ascension au ciel. Depuis sa naissance à Bethléem que de choses se sont passées : nous l’avons trouvé dans la crèche, adoré par des bergers et par des rois ; nous l’avons contemplé pendant ces longues années de travail silencieux, à Nazareth ; nous l’avons accompagné à travers les terres de Palestine, prêchant le Royaume de Dieu aux hommes et faisant du bien à tous. Et, plus tard, lors de sa Passion, nous avons souffert en voyant comment on l’accusait, avec quelle cruauté on le maltraitait, avec quelle haine on le crucifiait » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 117). Et maintenant, il s’apprête à remonter auprès de son Père. Il nous a fait clairement savoir qu’il était indispensable, que c’était notre intérêt, qu’il s’en aille, car (lire la suite) c’est à cette condition que le Père enverra leur Esprit commun : « C’est la vérité que je vous dis, mieux vaut pour vous que je parte, car, si je ne partais pas, l’Intercesseur ne viendrait pas vers vous. Par contre si je m’en vais, je vous l’enverrai » (Jean 16, 7). « Pourquoi vais-je à mon Père ? Parce que mon Père est plus grand que moi. Tant que vous m’avez encore sur cette terre, ce qui vous frappe c’est la supériorité de mon Père sur moi. Il faut que je me dérobe à vos regards ; il faut que cette chair mortelle que j’ai prise par amour pour vous, mortels, cesse d’être visible aux yeux des hommes ; il faut vous habituer à ne plus voir ce vêtement dont je me suis couvert par humilité ; je l’emporte cependant jusqu’au ciel, pour vous apprendre ce que vous avez-vous-mêmes à espérer » (saint Augustin, Sermon 264, 4).
Malgré tout, nous ne voudrions pas qu’il parte. Et, au fond, lui non plus n’a pas vraiment envie de partir, tellement il nous aime. La preuve en est qu’il s’est arrangé pour rester. Pas simplement comme un pieux souvenir ou en nous laissant des reliques, pour précieuses qu’elle soient, comme celles qui sont offertes à la vénération des fidèles dans la cathédrale Notre-Dame-de-Paris.
Il est resté personnellement, en chair et en os, dans le sacrement de l’Eucharistie qu’il a institué quarante-trois jours plus tôt, en prévision précisément de ce départ annoncé quelques minutes plus tôt. Il part et il reste. Il détient ce pouvoir. Car il est Dieu et, comme tel, Tout-Puissant. C’est-à-dire qu’il peut réellement tout faire. N’a-t-il pas créé le monde entier du néant ? Ce qui semble un tour de force autrement plus spectaculaire.

(à suivre…)

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