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vendredi 20 mai 2011

Marie, la « femme eucharistique » (9)

Marie, la « femme eucharistique » (9)

C’est tout au long de sa vie que Marie fait sienne la dimension eucharistique de l’existence de Jésus. Car elle s’est par avance, et continuellement, unie au Sacrifice par un sacrifice de sa propre vie qui, non seulement lui a été prédit par le vieillard Siméon (Luc 2, 34-35), mais a été vécu avant même de par les circonstances dramatiques de la naissance du Sauveur, dans cette misérable grotte de Bethléem, qui est devenue un lieu sacré entre tous. Étymologiquement, Bethléem est « la maison du pain », devenue un jour mémorable la maison du vrai Pain de Vie, grâce à Marie. C’est la maison qui abrite la Sainte Famille, une famille dont nous faisons partie depuis que nous avons été baptisés. Nous sommes ainsi placés sous la protection de Joseph et de Marie, comme l’Enfant Jésus. « Sous l'abri de votre miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. Ne méprisez pas nos prières quand nous sommes dans l'épreuve, mais de tous les dangers délivrez-nous toujours, Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse » (prière Sub tuum praesidium). Et c’est vers ce foyer béni que nous revenons continuellement. Parce que nous savons d’expérience que « c’est toujours par Marie que l’on va et que l’on « revient » à Jésus » (saint Josémaria, Chemin, n° 495). (lire la suite)
« Se préparant jour après jour au Calvaire, Marie vit une sorte « d'Eucharistie anticipée », à savoir une « communion spirituelle » de désir et d'offrande, dont l'accomplissement se réalisera par l'union avec son Fils au moment de la passion et qui s'exprimera ensuite, dans le temps après Pâques, par sa participation à la Célébration eucharistique, présidée par les Apôtres, en tant que « mémorial » de la passion » (EE, n° 56). S’unissant ainsi au Sacrifice de son Fils, « Marie apporte à l’œuvre du salut sa contribution maternelle, qui prend la forme d’un enfantement douloureux, l’enfantement de l’humanité nouvelle » (Jean-Paul II, Audience générale, 17 septembre 1997).
Nous voyons ainsi comment Marie est inséparable de l’Eucharistie. Le Christ nous donne sa Mère. « Vivre dans l'Eucharistie le mémorial de la mort du Christ suppose aussi de recevoir continuellement ce don. Cela signifie prendre chez nous – à l'exemple de Jean – celle qui chaque fois nous est donnée comme Mère. Cela signifie en même temps nous engager à nous conformer au Christ, en nous mettant à l'école de sa Mère et en nous laissant accompagner par elle. Marie est présente, avec l'Église et comme Mère de l'Église, en chacune de nos Célébrations eucharistiques. Si Église et Eucharistie constituent un binôme inséparable, il faut en dire autant du binôme Marie et Eucharistie. C'est pourquoi aussi la mémoire de Marie dans la Célébration eucharistique se fait de manière unanime, depuis l'antiquité, dans les Églises d'Orient et d'Occident » (EE, n° 57).

(à suivre…)

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