Marie, la « femme eucharistique » (3)
Marie, la « femme eucharistique » (3)
Le très saint corps de Jésus a souffert sur la croix, et Marie était associée à son sacrifice.« Ce divin Corps et Sang, qui après que la consécration sur l'autel, est offert au Père, et devient Communion d'amour pour tous, en nous fortifiant dans l'unité de l'Esprit afin de fonder l'Église, conserve son origine maternelle de Marie. C’est elle qui a préparé ce Corps et ce Sang avant de les offrir au Verbe, comme un don de la famille humaine toute entière, pour que le Verbe s’en revête en devenant notre rédempteur, Grand Prêtre et Victime. A la racine de l'Eucharistie, il y a donc la vie virginale et maternelle de Marie, son expérience débordante de Dieu, son parcours de foi et d'amour, qui à travers le travail de l'Esprit Saint fit de sa chair un temple et de son cœur un autel : car elle a conçu non selon la nature, mais à travers la foi, par un acte libre et conscient : un acte d'obéissance. Et si le Corps que nous mangeons et le Sang que nous buvons est le don inestimable du Seigneur ressuscité pour nous qui sommes de passage sur la terre, il a toujours en lui-même, en tant que Pain embaumé, le goût et l'arôme de la Vierge Mère. (lire la suite) Vere passum, immolatum in Cruce pro homine. Ce Corps a vraiment souffert et a été immolé pour nous les hommes. Né de la Vierge pour être une oblation pure, sainte et immaculée, le Christ offrit sur l’autel de la Croix le Sacrifice unique et parfait que chaque Messe, d'une manière non sanglante, renouvelle et rend présent. A ce sacrifice unique, Marie a pris une part active, elle qui est la première sauvée, la Mère de l’Église. « Elle était debout (cf. Jean 19, 25 ), souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d’un cœur maternel à son sacrifice, donnant à l’immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour » (cf. Lumen Gentium, n° 58 ; Paul VI, exhort. ap. Marialis cultus, n° 20) : elle l'offrit et elle s'offrit elle-même au Père. Chaque Eucharistie est un mémorial de ce Sacrifice et de cette Pâque qui rend la vie au monde, chaque Messe nous met en communion intime avec elle, la Mère, dont le Sacrifice « devient présent » tout comme le Sacrifice de son Fils « devient présent », aux mots de consécration du pain et du vin prononcés par le prêtre » (Jean-Paul II, Angélus, 5 juin 1983).
(à suivre…)
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