Marie, la « femme eucharistique » (7)
Marie, la « femme eucharistique » (7)
« En communiant sa Mère, Jésus-Christ lui rend, dans une restitution pleine d’amour, le don sacré qu’il en a reçu. Il lui redonne cette chair, ce sang qu’elle lui a offerts à son entrée dans le monde. Toujours plus magnifique en sa grâce, il les multiplie dans l’effusion de ses largesses, et il donne le centuple de ce qu’il a reçu. Marie avait offert à Jésus une chair de victime. Jésus lui rend une chair déifiée ; Elle lui avait fourni un sang humble et passible, il le lui rend immortel et glorieux. A la place de ce lait virginal, avec lequel Marie avait alimenté la vie mortelle de son Enfant, Jésus l’abreuve d’un calice qui porte aux lèvres de Marie des flots de vie divine. Ainsi, l’Eucharistie devient la récompense de la maternité de la Très Sainte Vierge ; et après avoir préparé le froment des élus à Nazareth, la Mère de Jésus s’en nourrit sur le Mont Sion, recevant sous cette forme sacrée le juste prix de son dévouement maternel » (abbé Perdreau, Les dernières années de la Très Sainte Vierge). (lire la suite)L’Eucharistie étant une action trinitaire, « lorsque Marie communiait, les divines personnes descendaient en Elle, comme au jour de l’Incarnation, et Elles se faisaient un nouveau sanctuaire du Cœur de Marie. Le Père y était par concomitance, le Fils par sa réelle présence, et le Saint-Esprit par infusion. Chose admirable : alors le Verbe Incarné opérait sur le Saint-Esprit dans le Saint-Sacrement, par rapport à Marie, ce que le Saint-Esprit a opéré sur le Verbe Incarné dans le sein de sa Mère. Dans le mystère de l’Incarnation, le Saint-Esprit a formé un Dieu Incarné pour rendre Marie une même chose avec son Fils en unité de chair, selon cette belle parole de saint Augustin : « La chair de Marie est la chair de Jésus-Christ » ; et le Verbe Incarné en l’Eucharistie donne le Saint-Esprit à sa Mère pour se l’unir en l’unité d’amour et d’esprit » (T.R.P. Clovis de Provins, o.m.c., Notre-Dame de la Trinité).
Marie n’était pas présente seulement pendant la célébration eucharistique de la première communauté chrétienne à Jérusalem, puis à Éphèse ; elle l’est tout autant, quoique de façon différente, à toute messe qui est célébrée dans le monde. « Celle qui est présente aux desseins divins, celle qui veille avec son Fils au déploiement de l’économie de salut, et qui, avec lui, en est le couronnement, est certainement présente aussi au sommet des sacrements, le mystère eucharistique ; on y entre avec Elle et par Elle comme au Paradis ; Elle est là, du Gloria au Communicantes, à la consécration, nouvelle venue de son Fils dans l’Église et dans les âmes. La consécration inspire à Daniélou, en tant que prêtre, un nécessaire recours à la Sainte Vierge pour lui demander l’humilité dont elle proclame, lors de la Visitation, qu’elle fut regardée par Dieu, et la foi, aussi. La Sainte Vierge est celle en qui « la Passion existait déjà », avant même que l’heure ne fût venue, présente à l’Eucharistie comme au Golgotha, où dans le Cœur de Jésus c’est le sien qu’un glaive avait déjà percé, par la parole du vieillard Siméon ».
(à suivre…)
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