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mardi 3 mai 2011

L’Ascension (2)

L’Ascension (2)

Nous aimerions contempler notre Seigneur « encore lorsqu’Il s’assied à côté du puits, fatigué par la dureté du chemin (cf. Jean 4, ), quand il pleure sur Lazare (cf. Jean 11, 35), quand il prie longuement (Luc 6, 12), quand il a pitié de la foule (cf. Matthieu 15, 32 ; Marc 8, 2). Il m’a toujours paru logique que la Très Sainte Humanité de Jésus-Christ monte dans la gloire du Père, et cela m’a toujours rempli de joie, mais je pense aussi que cette tristesse, propre au jour de l’Ascension, est une marque de l’amour que nous ressentons pour Jésus Notre Seigneur. Lui qui, étant Dieu parfait, s’est fait homme, homme parfait, chair de notre chair et sang de notre sang. Et Il nous quitte pour aller au ciel. Comment ne nous manquerait-il pas ? » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 117). Un jour de fête, mais où se mélangent donc la joie et la tristesse. (lire la suite) Mais Jésus avait ajouté à l’annonce de la tristesse que ses apôtres allaient ressentir légitimement, qu’elle se transformerait en joie (Jean 16, 20). C’est pourquoi notre tristesse est de courte durée. D’autant que nous faisons un acte de foi dans la présence réelle de notre Seigneur parmi nous. Nous venons devant le tabernacle, et nous savons que nous y rencontrons Celui qui a vécu il y a deux mille ans parmi les hommes et qui, depuis, demeure parmi eux, le même hier, aujourd’hui et pour les siècles (Hébreux 13, 8).
« Ici se cache aussi l’humanité » (hymne Adoro te, devote). C’est une réalité que nous ne pouvons pas nous cacher. Une réalité visible. L’évidence de la non évidence de Dieu. « Je crois et confesse toutefois les deux », la divinité et l’humanité (ibid.), sans conteste possible. Il n’y a pas l’ombre d’un doute. Bien sûr, nous aimerions pouvoir dévisager le Christ avec nos yeux de chair, l’avoir devant nous, l’écouter, le voir agir et réaliser des miracles. Des miracles, nous en voyons, en fait. Qui nous confirment que Jésus est bien parmi nous. Mais nous ne le verrons pas. C’est l’âme qui est appelée à voir le Christ, le moment venu : vultum tuum, Domine, requiram, « je cherche ton visage, Seigneur », car je voudrais le voir (Psaume 27, 8). Il est bon de le redire souvent. C’est là aussi une preuve d’amour. Quoi de plus logique, puisque nous avons été créés, chacun de nous, pour connaître et aimer Dieu, le servir, l’adorer et lui rendre gloire ?
Il est bien normal que nous désirions que s’accomplisse ce qui est l’aspiration profonde de notre être, que Dieu lui-même y a mise. Nous devons la développer, l’alimenter, l’intensifier.

(à suivre…)

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