Marie, la « femme eucharistique » (13)
Marie, la « femme eucharistique » (13)
Marie « nous enseigne véritablement ce que signifie entrer en communion avec le Christ : Marie a offert sa propre chair, son propre sang à Jésus et elle est devenue la tente vivante du Verbe (le tabernacle vivant), se laissant pénétrer dans le corps et l’esprit par sa présence. Nous la prions, Elle notre sainte Mère, pour qu’elle nous aide à ouvrir toujours davantage tout notre être à la présence du Christ ; pour qu’elle nous aide à le suivre fidèlement, jour après jour, sur les routes de notre vie » (Benoît XVI, Homélie pour la Fête du précieux Corps et du précieux Sang de Jésus-Christ, 26 mai 2005). (lire la suite)Donner une dimension eucharistique à notre existence veut dire aussi expier et réparer pour nos fautes et pour celles de tous les hommes, auxquels nous unissent des liens de la solidarité commune dans la même aventure. Cela signifie également de ne jamais cesser d’adresser à Dieu des demandes pressantes pour qu’il nous prenne en pitié et vienne à notre aide dans tous nos besoins. Cela implique surtout que nous adoptions une attitude d’adoration, humble et fervente.
Marie est là qui nous accueille à chaque Eucharistie, comme elle accueillait les convives de Cana. Moyennant quoi, c’est par son intercession que nous sommes unis au Christ par la grâce : « En moi est toute espérance de vie et de force » (Siracide 24, 25 ».
Marie dans la liturgie eucharistique se présente comme la Mère glorieuse qui dévoile les qualités divines du Pain céleste. Chemin des divins Mystères, Marie est appelée la « Mère mystagogique ». Et, comme l’Esprit a agi en Marie à l’Annonciation en la sanctifiant, de même il opère par les dons eucharistiques en ceux qui y communient. Saint Jean Damascène dit : « Tu demandes comment le pain devient Corps du Christ, et le vin... Sang du Christ ? Moi, je te dis : le Saint-Esprit fait irruption et accomplit cela qui surpasse toute parole et toute pensée... Qu’il te suffise d’entendre que c’est par le Saint-Esprit, de même que c’est de la Sainte Vierge et par le Saint-Esprit que le Seigneur, par lui-même et en lui-même, assuma la chair » (saint Jean Damascène, L’Exposé de la Foi orthodoxe 4, 13). Saint Éphrem dit pour sa part : « Voilà le Feu de l’Esprit dans le sein de sa Mère, voilà le Feu de l’Esprit dans le fleuve du Jourdain. Feu et Esprit dans notre baptême, dans le Pain et dans le Calice, Feu et Esprit » (saint Éphrem, Commentaire de la Genèse).
(à suivre…)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire