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jeudi 12 mai 2011

Marie, la « femme eucharistique » (1)

Marie, la « femme eucharistique » (1)

La Maternité spirituelle de la Vierge Marie, dont nous avons hérité au pied de la Croix, « est particulièrement vécue par le peuple chrétien dans la célébration eucharistique – célébration liturgique du mystère de la Rédemption – où se rend présent le Christ, en son vrai corps né de la Vierge Marie » (Jean-Paul II, encyclique Redemptoris Mater, n° 44).
C’est bien le corps du Christ qui nous est donné en nourriture pour la vie éternelle, comme le Christ l’avait annoncé par avance dans son discours sur le Pain de vie, prononcé dans la synagogue de Capharnaüm (cf. Jean 6, 54). Mais il s’agit du corps que Jésus a reçu de Marie à l’Incarnation. Il n’en a pas d’autre. C’est son corps humain, qui fait de lui véritablement un homme. Ce corps, nous le devons au « oui » de Marie. (lire la suite) C’est donc elle qui nous le donne. Et ce, non seulement à Bethléem, mais dans toute célébration eucharistique.
Jésus est vraiment fils de Marie, et non de Joseph, ce que l’évangéliste saint Matthieu prend bien soin de consigner, au terme d’une généalogie qui aurait dû, en bonne logique, s’achever par une dernière mention d’une ascendance masculine : « Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qu’on appelle Christ » (Matthieu 1, 16). L’arbre de Jessé illustre bien cette filiation particulière, qui finit par placer Marie à son sommet. « La branche qui sort de la racine, c'est Marie qui descend de David ; la fleur qui naît de la tige, c'est le fils de Marie » (Tertullien, De carne Christi 21).
« Ainsi partout où est Jésus, au ciel ou en terre, dans nos tabernacles ou dans nos cœurs, il est vrai de dire qu'il y est le fruit et le rapport de Marie, que Marie seule est l'arbre de vie, et que Jésus seul en est le fruit. Quiconque donc veut avoir ce fruit admirable dans son cœur doit avoir l'arbre qui le produit : qui veut avoir Jésus doit avoir Marie » (Ch. Besnard, L’Amour de la Sagesse éternelle, n° 204, à tort attribué à Grignion de Montfort). Mais pour que l’arbre de vie se développe et bénéficie au plus grand nombre, « il faut arroser continuellement cet arbre divin de ses communions, ses messes et autres prières publiques et particulières ; sans quoi cet arbre cesserait de porter du fruit » (saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Le Secret de Marie, n° 76).

(à suivre…)

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