Marie, la « femme eucharistique » (8)
Marie, la « femme eucharistique » (8)
« C’est en communion avec la Très Sainte Vierge Marie et en faisant mémoire d’elle, ainsi que de tous les saints et toutes les saintes, que l’Église offre le sacrifice eucharistique » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1370).La puissance d’intercession de Marie est très grande. Nous pourrions dire illimitée, parce que, comme le soulignait saint Josémaria, Jésus ne peut pas lui dire non, car elle ne lui a jamais rien refusé. Comme le prêchait le saint Curé d’Ars, « Notre Seigneur est là comme victime... aussi, tenez, une prière bien agréable à Dieu, c'est de demander à la Sainte Vierge d'offrir au Père Éternel son divin Fils, tout sanglant, tout déchiré pour la conversion des pécheurs : c'est la meilleure prière que l'on puisse faire, puisque enfin toutes les prières se font au nom et par les mérites de Jésus-Christ. Mes enfants, écoutez bien ça : toutes les fois que j'ai obtenu une grâce, je l'ai demandée de cette manière, cela n'a jamais manqué » (Mgr René Fourrey, Ce que prêchait le Curé d'Ars). (lire la suite)
Mais, au-delà de cette participation, le pape Jean-Paul II nous a montré que l’on « peut deviner indirectement le rapport entre Marie et l’Eucharistie à partir de son attitude intérieure. Par sa vie tout entière, Marie est une “femme eucharistique”» (EE, nos 53-58), celle qui ne fait vraiment qu’un avec son divin Fils, puisqu’il est la chair de sa chair, et qu’il tient d’elle son sang, versé pour le salut du monde. O admirabile commercium ! « ô échange admirable ! » Et il précisait que lorsque le prêtre refait le geste du Christ à la dernière Cène, en obéissant à son commandement rappelé à l’instant, « nous accueillons en même temps l'invitation de Marie à lui obéir sans hésitation : « Faites tout ce qu'il vous dira » (Jean 2, 5). Avec la sollicitude maternelle dont elle témoigne aux noces de Cana, Marie semble nous dire : « N'ayez aucune hésitation, ayez confiance dans la parole de mon Fils. Lui, qui fut capable de changer l'eau en vin, est capable également de faire du pain et du vin son corps et son sang, transmettant aux croyants, dans ce mystère, la mémoire vivante de sa Pâque, pour se faire ainsi “pain de vie” » (Ibid., n° 54).
Cana est le début de la nouvelle économie que le Seigneur vient inaugurer et dont l’Eucharistie est le centre. Jésus y appelle Marie « femme » et non « Mère », indiquant par là qu’elle devient la tête d’une nouvelle génération d’hommes et de femmes, celle des baptisés qui s’alimentent de la nourriture eucharistique.
(à suivre…)
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