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dimanche 22 mai 2011

Marie, la « femme eucharistique » (11)


Marie, la « femme eucharistique » (11)

La participation de Marie à la Passion de Jésus a été bien réelle, et l’iconographie représentant le Cœur de Marie transpercé de sept glaives illustre la douleur qui a été la sienne. En même temps, est-il imaginable que le Cœur de Jésus et celui de Marie aient été plongés dans la tristesse, alors qu’ils étaient en train d’accomplir pleinement la Volonté de Dieu, qui ne peut être qu’aimable, alors qu’ils apportaient le Salut à l’humanité assoiffée de pardon, alors qu’ils donnaient leur vie pour cela ? Et donner sa vie pour en sauver d’autres, la multitude en l’occurrence (Matthieu 26, 28), ne peut se faire dans la tristesse. (lire la suite)
Si le Magnificat traduit la véritable attitude eucharistique, alors nous pouvons supposer qu’au milieu du déchirement que suppose la vision de la mise à mort de son Fils dans des conditions aussi atroces et inhumaines par tous les hommes pécheurs, Marie chantait quand même en elle-même ce chant de louange de Dieu et de reconnaissance, qu’elle magnifiait cette œuvre de Dieu sans précédent et inouïe qu’est la Rédemption de l’humanité opérée par Jésus.
Alors que son Fils était lui tout à la joie d’arriver au terme du travail qu’il avait entrepris trente-trois ans plus tôt en venant parmi nous. « Père, je te rends grâce de ce que tu m’as exaucé » (Jean 11, 41). Il éprouve la satisfaction du devoir accompli, du travail mené à terme avec succès, et qui a aboutit à un véritable chef-d’œuvre. Son Cœur – il n’est pas de Cœur plus amoureux, plus épris que le sien – doit être débordant de joie. Cette joie dont saint Josémaria disait qu’elle a les racines en forme de croix (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 43).
Remercions Marie dans l’Eucharistie, lorsque nous sommes avec son Fils. « Efforce-toi de rendre grâces à Jésus dans l'Eucharistie en chantant les louanges de Notre-Dame, de la Vierge pure, sans tache, de celle qui a mis au monde le Seigneur. — Et, audacieux comme un enfant, ose dire ces paroles à Jésus : mon bel amour, bénie soit la Mère qui t'a mis au monde ! Cela lui fera plaisir à coup sûr, et il n'en mettra que plus d'amour dans ton âme » (saint Josémaria, Forge, n° 70).
Marie est le modèle de toutes les vertus, vécues dans la plus grande perfection possible pour une créature. C’est l’avis unanime des théologiens. Pour l’Aquinate, « la Vierge accomplit les œuvres de toutes les vertus. Les autres saints excellèrent en quelques-unes d’entre elles. (…) Mais la Bienheureuse Vierge, elle, est le modèle et l’exemplaire de toutes les vertus. En Elle, vous trouvez un modèle d’humilité. Ecoutez ses paroles : « Voici la servante du Seigneur » (Luc 1, 18). Et encore : « Le Seigneur a regardé la bassesse de sa servante » (Luc 1, 48). Elle est aussi un modèle de chasteté ; de son propre aveu en effet elle ne connaît pas d’homme (cf. Luc 1, 34). Et comme il est facile de le constater, elle donne l’exemple de toutes les vertus » (saint Thomas d’Aquin, In Salutationem Angelicam 7).

(à suivre…)

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