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vendredi 3 juin 2011

Jésus ne nous laisse pas orphelins (2)

Jésus ne nous laisse pas orphelins (2)

« A l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive » (Benoît XVI, encyclique Deus caritas est, n° 1). Pour que nous puissions accéder à la patrie, il faut d’abord que le Fils regagne sa place auprès de son Père. Il doit d’abord ressusciter, prémisse de notre propre résurrection spirituelle et, à la fin des temps, dans notre corps. « Je m’en vais, mais je reviendrai vers vous » (Jean 14, 28). Il précise le sens de son départ : « Quand je m’en serai allé et que je vous aurai préparé la place – qui vous revient dans la cité céleste en raison de vos bonnes œuvres -, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où je serai, vous soyez, vous aussi » (Jean 14, 3). Telle est la promesse infaillible (lire la suite) de notre Seigneur qui nous fait entrevoir la joie qui nous attend : « Je ne boirai plus maintenant du produit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai de nouveau avec vous dans le royaume de mon Père » (Matthieu 26, 29). Car, précise-t-il, « je vais disposer en votre faveur d’une royauté, tout comme mon Père en a disposé en ma faveur, pour que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume » (Luc 22, 30). Nous voyons combien le Seigneur ne cesse de nous comparer à lui, de nous mettre comme sur un pied d’égalité avec lui, car, par lui et en lui, nous sommes aussi enfants du même Père.
Il est question du banquet de la Jérusalem d’en-haut. Banquet qui est anticipé par le repas eucharistique, mémorial de la présence du Seigneur parmi nous. « Chaque fois, en effet, que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il revienne » (1 Corinthiens 11, 26), et qu’il revienne pour nous prendre avec lui et nous faire entrer dans la fête de notre Maître (cf. Matthieu 25, 21).
« A celui qui a soif je donnerai gratuitement de l’eau de la source de l’eau de la vie » (Apocalypse 21, 6), car, « si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive » (Jean 7, 37), et « il n’aura plus jamais soif ; bien plus l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle » (Jean 4, 14). Cette vie éternelle qui est la vie en Dieu. D’où, de nouveau, l’assurance de ne pas être abandonnés par Dieu. « Ô vous tous qui avez soif, venez aux eaux, vous-mêmes qui n’avez pas d’argent, venez acheter du blé et mangez ; venez, achetez sans argent, et sans payer, vin et lait » (Isaïe 55, 1). Nous sommes indigents. Nous n’avons aucun mérite par nous-mêmes. Nous ne pouvons prétendre à rien si le Seigneur ne nous lançait cette invitation, ne nous présentait la gratuité de ses dons.

(à suivre…)

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