Jésus ne nous laisse pas orphelins (2)
Jésus ne nous laisse pas orphelins (2)
« A l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive » (Benoît XVI, encyclique Deus caritas est, n° 1). Pour que nous puissions accéder à la patrie, il faut d’abord que le Fils regagne sa place auprès de son Père. Il doit d’abord ressusciter, prémisse de notre propre résurrection spirituelle et, à la fin des temps, dans notre corps. « Je m’en vais, mais je reviendrai vers vous » (Jean 14, 28). Il précise le sens de son départ : « Quand je m’en serai allé et que je vous aurai préparé la place – qui vous revient dans la cité céleste en raison de vos bonnes œuvres -, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où je serai, vous soyez, vous aussi » (Jean 14, 3). Telle est la promesse infaillible (lire la suite) de notre Seigneur qui nous fait entrevoir la joie qui nous attend : « Je ne boirai plus maintenant du produit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai de nouveau avec vous dans le royaume de mon Père » (Matthieu 26, 29). Car, précise-t-il, « je vais disposer en votre faveur d’une royauté, tout comme mon Père en a disposé en ma faveur, pour que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume » (Luc 22, 30). Nous voyons combien le Seigneur ne cesse de nous comparer à lui, de nous mettre comme sur un pied d’égalité avec lui, car, par lui et en lui, nous sommes aussi enfants du même Père.Il est question du banquet de la Jérusalem d’en-haut. Banquet qui est anticipé par le repas eucharistique, mémorial de la présence du Seigneur parmi nous. « Chaque fois, en effet, que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il revienne » (1 Corinthiens 11, 26), et qu’il revienne pour nous prendre avec lui et nous faire entrer dans la fête de notre Maître (cf. Matthieu 25, 21).
« A celui qui a soif je donnerai gratuitement de l’eau de la source de l’eau de la vie » (Apocalypse 21, 6), car, « si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive » (Jean 7, 37), et « il n’aura plus jamais soif ; bien plus l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle » (Jean 4, 14). Cette vie éternelle qui est la vie en Dieu. D’où, de nouveau, l’assurance de ne pas être abandonnés par Dieu. « Ô vous tous qui avez soif, venez aux eaux, vous-mêmes qui n’avez pas d’argent, venez acheter du blé et mangez ; venez, achetez sans argent, et sans payer, vin et lait » (Isaïe 55, 1). Nous sommes indigents. Nous n’avons aucun mérite par nous-mêmes. Nous ne pouvons prétendre à rien si le Seigneur ne nous lançait cette invitation, ne nous présentait la gratuité de ses dons.
(à suivre…)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire