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mercredi 22 juin 2011

La femme adultère (4)

La femme adultère (4)

Jésus n’a pas dit qu’il pardonnait à la femme adultère. Il fait appel à la conscience de ses accusateurs. Il leur demande s’ils auront le courage de la lapider, eux que leurs péchés ne rendent peut-être pas meilleurs. Et, pour leur laisser le temps de réfléchir, « s'étant baissé de nouveau, il écrivait sur la terre » (Jean 8, 8).
Il a prononcé une phrase, une seule. Mais, comme toujours, son intervention va droit au but, à l’essentiel. Elle élève le débat. Elle se place sur le plan surnaturel et non purement émotionnel ou affectif. C’est alors que quelque chose d’extraordinaire se produit. A peine a-t-il parlé que les vociférations cessent. (lire la suite) C’est le silence absolu. Personne ne bouge dans un premier temps. Puis « Ayant entendu cette parole, et se sentant repris par leur conscience, ils se retirèrent les uns après les autres, les plus âgés d'abord, puis tous les autres, de sorte que Jésus resta seul avec la femme qui était au milieu » (Jean 8, 9). Le doyen de l’assistance a été le premier à s’éloigner. Après un moment d’hésitation, un deuxième s’est retiré à son tour discrètement, suivi par un troisième. Finalement, c’est un mouvement compact qui a gagné la foule. Aucun n’avait la conscience tranquille !
« Alors Jésus s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, lui dit : « Femme, où sont ceux qui t’accusent ? Est-ce que personne ne t’a condamnée ? » (Jean 8, 10). Il le sait bien. Il a observé le manège, tout en étant penché vers le sol. Mais il veut établir un dialogue ,comme toujours ou presque, avant d’intervenir de façon salutaire. « Est-ce que personne ne t’a condamnée ? Elle répondit : « Personne, Seigneur » (Jean 8, 10-11). C’est le constat qu’elle dresse non sans un profond soulagement. Elle a échappé de peu à une mort atroce. Et elle sait qu’elle le doit à ce rabbi dont elle a entendu rapporter tant de prodiges. Cela ne l’a pourtant pas amenée jusque-là à changer de vie. Ce qui lui a été rapporté de la prédication de Jésus et de son invitation pressante à se convertir et à se repentir de ses péchés ne l’a pas touchée.
Il a fallu que Jésus vienne ce jour-là au Temple pour que sa vie connaisse un tournant spectaculaire.
« Jésus lui dit : « Je ne te condamne pas non plus. Allez, et ne pèche plus » (Jean 8, 11).

(fin)

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