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samedi 18 juin 2011

Une Parole de Vie (3)


Une Parole de Vie (3)

« Sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15, 5). Il nous faut accueillir le Seigneur, avoir foi en lui, pour posséder la vie. La vie, c’est la sainteté. « La Parole de Dieu révèle que toute l’existence de l’homme se situe dans le champ de l’appel divin » (Benoît XVI, exhortation apostolique Verbum Domini, n° 24), qui est un appel à la sainteté, à la vie. N’est-ce pas formidable ? Car cet appel ne concerne pas seulement un aspect de notre vie, ni ne se borne à un moment de notre existence. Il résonne en permanence et porte sur la totalité de notre être. Nous ne voulons pas vivre en pantins désarticulés, tiraillés par des forces contraires, mais aller résolument au pas de Dieu avec toutes nos facultés et puissances. (lire la suite)
Nous étions égarés et perdus par le péché originel, qui nous marquait à notre conception. Mais voilà, Dieu s’était engagé en notre faveur : « Je chercherai celle (la brebis) qui était égarée ; je panserai celle qui est blessée, et je rendrai force à celle qui est infirme » (Ezéchiel 34, 16). Et « le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu » (Matthieu 18, 11).
Dieu seul est saint (cf. 1 Jean 4, 16). En même temps, il s’est révélé comme « Je suis Celui qui est Je suis » (Exode 3, 14). « Il est », vitalement, ontologiquement. Il est l’Être par antonomase. « Le Vivant » (Apocalypse 1, 18). Il est la Vie. « Personne ne va au Père que par moi » (Jean 14, 6). Et cette Parole qu’il prononce est aussi un chemin donnant accès au Père, puisqu’il est conjointement « la Voie, la Vérité et la Vie » (Jean 14, 6).
O admirabile commercium ! « ô admirable échange » (antienne pour Noël). Comment peut-on refuser délibérément un tel don de Dieu, qui a sa source dans la mort sur la Croix ? Un tel rejet est pourtant possible. Rejet par indifférence, ou par pesanteur du poids des biens sensibles dont on se charge inconsidérément. Rejet par haine aussi : « Détruisons l’arbre de sa sève ! Retranchons-le de la terre des vivants, et qu’on ne se souvienne plus de son nom ! » (Jérémie 11, 19). Vains projets que Dieu mettra en pièces comme le vase du potier (cf. Psaume 2, 9). Ils disent : « Venez, frappons-le à la langue, et ne prêtons pas l’oreille à tous ses discours » (Jérémie 18, 18). L’opiniâtreté, la rébellion contre Dieu : « Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous » (Luc 19, 14). Tant d’hommes qui ne veulent pas écouter la Parole de Dieu : « Quant à la parole que tu as dite au nom de Yahvé, nous ne t’écouterons pas » (Jérémie 44, 16). Voilà qui a le mérite de la clarté !
Mais quelle prétention absurde de vouloir faire obstacle à la Volonté de Dieu ! « Le bras de Dieu ne s’est pas raccourci » (Isaïe 59,1). Il les régira « avec une houlette de fer » (Psaume 2, 9).
Quand ils seront appelés à quitter ce monde, ils entendront une nouvelle fois, la dernière, cette Parole de vie, qui leur offrira une occasion ultime de l’accueillir, de choisir le Bien. Enfin. Définitivement. Prions pour qu’il en aille ainsi pour le plus grand nombre. Mais il y aura toujours des irréductibles. Parce que le diable existe bel et bien.

(fin)

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