La guérison de l’aveugle de naissance (3)
La guérison de l’aveugle de naissance (3)
« Les voisins, et ceux qui l'avaient vu auparavant demander l'aumône, disaient : « N'est-ce pas là celui qui était assis et mendiait ? » Les uns répondaient : « C'est lui » ; d'autres : « Non, mais il lui ressemble. » Mais lui disait : « C'est moi. » Ils lui dirent donc : « Comment tes yeux ont-ils été ouverts ? » Il répondit : « Un homme, celui qu'on appelle Jésus, a fait de la boue, il l'a étendue sur mes yeux, et m'a dit: Va à la piscine de Siloé et lave-toi. J'y ai été, et, m'étant lavé, j'ai recouvré la vue. » « Où est cet homme ? » lui dirent-ils. Il répondit : « Je ne sais pas » (Jean 9, 8-12). Jésus s’est fondu dans la foule. Il s’écarte pour que ne pas se faire acclamer par ces gens. « Il est passé en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable. Dieu, en effet, était avec lui » (Actes 10, 38), expliquera saint Pierre au centurion Corneille et à sa famille. Jésus se fait discret. C’est une invitation à l’humilité. Nous sommes conviés à faire le bien autour de nous – c’est même une obligation fondamentale, le premier des commandements (cf. Matthieu 22, 34-40) – mais, si possible, de sorte que l’on ne puisse pas nous remercier. Autrement, (lire la suite) nous orientons ces remerciements vers Dieu, auteur de tout bien. Certes, nous ne disposons pas de pouvoirs thaumaturgiques, mais nous pouvons faire beaucoup de bien à autrui, non seulement dans les petites choses matérielles de la vie, qui ont leur importance tout en étant secondaires, mais aussi et avant tout dans le domaine moral, en aidant à vivre les vertus, en rendant la vertu aimable.« Ils menèrent aux Pharisiens celui qui avait été aveugle » (Jean 9, 13). L’événement les surprend, comme s’ils n’avaient pas déjà entendu parler de Jésus et n’étaient pas au fait qu’il réalise des prodiges indéniables. Ce qui les irrite davantage, c’est que « c'était un jour de sabbat que Jésus avait ainsi fait de la boue et ouvert les yeux de l'aveugle » (Jean 9, 14). Ils questionnent le miraculé. « Sur cela quelques-uns des Pharisiens disaient: "Cet homme n'est pas envoyé de Dieu, puisqu'il n'observe pas le sabbat." D'autres disaient: "Comment un pécheur peut-il faire de tels prodiges?" Et la division était entre eux » (Jean 9, 16). Ils sont décontenancés et divisés, et ne savent que penser. Aussi se retournent-ils vers l’aveugle, comme s’il pouvait résoudre leurs doutes et arbitrer entre eux : « Et toi, que dis-tu de lui, de ce qu'il t'a ouvert les yeux ? » Il répondit : « C'est un prophète » (Jean 9, 17).
(à suivre…)
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