Jésus travaille toujours (5)
Jésus travaille toujours (5)
La réaction de Nicodème est positive, ce qui est bien rare et contraste fortement avec celle des auditeurs du Seigneur, notamment des pharisiens, qui, non satisfaits des prodiges auxquels ils assistent, non sans une colère retenue, car le Seigneur guérit le jour du sabbat ! réclament d’autres signes, comme s’ils allaient y croire alors !« Des scribes et des pharisiens prirent la parole : « Maître, dirent-ils, nous voudrions voir un signe qui vienne de toi » (Matthieu 12, 28). « Qui vienne de toi ». Veulent-ils par là reconnaître que les signes accomplis par Jésus sont vraiment de Dieu et qu’ils en veulent qui ne soient que de lui ? (lire la suite) Mais le Christ cherche à leur faire comprendre qu’il est l’égal du Père, ce qu’ils prennent pour un blasphème (cf. Jean 10, 33). De toute façon, un autre jour, « les pharisiens et les sadducéens l’abordèrent pour le mettre à l’épreuve, lui demandant de leur faire voir un signe qui vint du ciel » (Matthieu 16, 1).
Cette fois-ci, ils réclament un signe céleste, divin. Comme si les autres étaient purement humains ! S’ils étaient réalisés par la vertu d’un homme, qu’ils s’y essaient donc ! Cette fois-ci les pharisiens sont alliés aux sadducéens, et non aux scribes. Autant dire qu’ils ne lâchent pas prise et qu’ils font feu de tout bois.
« Les Juifs alors lui dirent : « Quel miracle vas-tu nous montrer, pour agir de la sorte ? » (Jean 2, 18), après avoir renversé les tables des changeurs et chassé les marchands du Temple. Il peut leur répondre : « Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croirez donc pas ! » (Jean 4, 48). « Cette génération est une génération mauvaise : elle réclame un signe, et il ne lui sera pas donné d’autre signe que le signe de Jonas » (Luc 11, 29).
Les gens continuent de réclamer des manifestations spectaculaires de l’existence et de la puissance de Dieu. « Alors que les Juifs réclament des miracles et que les Grecs cherchent la sagesse, nous, nous prêchons un Christ mis en Croix, scandale pour les Juifs, folie pour les païens » (1 Corinthiens 1, 22-23). C’est là le signe de Jonas : le Christ mort et ressuscité, qui vit éternellement et continue d’agir au milieu de son peuple et tout au long de l’histoire, parce que cette histoire humaine est vécue pour lui à l’unique instant présent.
Or, le plus grand signe que Jésus nous donne, celui qui manifeste le mieux à quel point il est actif et présent dans notre existence quotidienne, est le Sacrifice de l’Eucharistie. La messe, disait saint Josémaria, qui parlait d’expérience, est un véritable travail divin, l’acte par excellence de la présence de Dieu, non seulement au milieu des hommes, mais plus radicalement encore dans l’âme de ceux qui le reçoivent bien disposés.
(fin)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire