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dimanche 4 août 2013

Chez Simon le lépreux (4)

Chez Simon le lépreux (4)

En effet, le Maître conclut en ajoutant : « En vérité, je vous le dis : Partout où sera proclamé le Bon Message – mon Évangile – dans le monde entier, on racontera aussi, en mémoire d’elle, ce qu’elle vient de faire » (Matthieu 26, 13 ; Marc 14, 9). La péroraison est inattendue. Elle montre le prix que Jésus attache à l’amour, à l’amour accompagné d’une véritable contrition des péchés. Un amour qui se manifeste aussi pour nous par le soin que nous apportons à entourer de respect le corps du Christ dans la liturgie. En agissant de la sorte, cette femme nous donne une leçon quant à notre comportement envers le Seigneur dans le culte divin, qui ne peut pas être « misérabiliste » : « Cette femme, qui répandit, chez Simon le lépreux, (lire la suite) à Béthanie, un parfum coûteux sur la tête du Maître, nous rappelle au devoir d’être magnifiques dans le culte de Dieu. — Tout le luxe, la majesté et la beauté du monde me semblent peu. — Et contre ceux qui s’en prennent à la richesse des vases sacrés, des ornements, des retables…, s’élève la louange de Jésus : Opus enim bonum operata est in me, c’est une bonne œuvre que cette femme a faite envers moi » (saint Josémaria, Chemin, n° 527). Les apôtres n’en reviennent pas. Leurs récriminations ont permis au Maître de préciser un point important de son message : nous ne devons pas condamner, mais accueillir toujours les bras grand ouverts le pécheur repentant. N’était-ce pas le cœur de la parabole du fils prodigue (cf. Luc 15, 11-32) ? Il faut du temps pour assimiler les enseignements du Christ. En tout cas, les évangélistes, écrivant sous l’action du Saint-Esprit, ne manqueront pas de rapporter l’événement. Quant à Judas, « le traître ne fut pas touché ; il ne fut pas saisi de crainte lorsqu’il entendit que l’Évangile serait prêché dans toutes les contrées du monde. C’était là, néanmoins, la preuve d’une puissance ineffable : mais, pendant que des femmes, et des femmes perdues, rendaient de telles louanges au Sauveur, Judas accomplissait l’œuvre du diable » (saint Jean Chrysostome, Homélies sur saint Matthieu 80, 2). « Alors un des Douze, celui qui s’appelait Judas Iscariote, alla trouver les grands prêtres. ‘Que voulez-vous me donner, leur dit-il, et je vous le livrerai ?’ Ils lui garantirent trente pièces d’argent » (Matthieu 26, 14-15). (à suivre…)

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