L’Ascension (2)
Cette affirmation qui avait scandalisé le grand prêtre au point de s’en déchirer els vêtements (cf. Matthieu 26, 65), et plus encore de la considérer blasphématoire et d’en tirer prétexte pour faire condamner Jésus (cf. Matthieu 26, 66), cette affirmation se réalisera un jour. D’ici-là, « comme les apôtres, nous restons à la fois tristes et émerveillés en voyant qu’il nous quitte. Il n’est pas facile réellement de s’habituer à l’absence physique de Jésus, Je suis ému en pensant que — comble de l’amour ! — Il est à la fois parti et resté. Il est allé au ciel, et il se donne à nous comme aliment dans l’Hostie Sainte. Cependant, sa parole humaine, sa manière d’agir, de regarder, de sourire et de faire le bien nous manquent. Nous aimerions Le contempler encore lorsqu’il s’assied à côté du puits, fatigué par la dureté du chemin (cf. Jean 4, 6), quand il pleure sur Lazare
(lire la suite) (cf. Jean 11, 35, quand il prie longuement (cf. Luc 6, 12), quand il a pitié de la foule (cf. Matthieu 15, 32 ; Marc 8, 2). Il m’a toujours paru logique que la Très Sainte Humanité de Jésus-Christ monte dans la gloire du Père, et cela m’a toujours rempli de joie, mais je pense aussi que cette tristesse, propre au jour de l’Ascension, est une marque de l’amour que nous ressentons pour Jésus notre Seigneur. Lui qui, étant Dieu parfait, s’est fait homme, homme parfait, chair de notre chair et sang de notre sang. Et il nous quitte pour aller au ciel. Comment ne nous manquerait-il pas ? » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 117). Jusqu’à un certain point. Car « Jésus-Christ est le même, hier, aujourd’hui, et il le sera éternellement » (Hébreux 13, 8).
Après l’Ascension du Seigneur au ciel, nous perdons la trace de Marthe, de Marie et de Lazare. Du moins dans les Saintes Écritures. Parce que, selon la tradition… Selon la tradition, ils auraient débarqué à ce qui est aujourd’hui les Saintes-Maries-de-la-Mer, en Camargue, et ce, en compagnie de Marie-Salomé, mère des apôtres Jacques le Majeur et Jean, ainsi que de leur servante Sara, de Lazare, Marthe et Marie-Madeleine, de Maximin et de l’aveugle Sidoine, chassés de Judée par la persécution qui s’y était déclenchée. Toute cette équipée apportait avec elle le corps de sainte Anne, la grand-mère de notre Seigneur, que saint Auspice plaça à Apt, dans le Vaucluse, où il est vénéré de nos jours dans la cathédrale.
(à suivre…)
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