Nos Béthanies (2)
Et la tendresse dont il a fait preuve envers nous, quel langage pourra l’exprimer ? Saint Jean en était frappé, et c’est pour cela qu’il disait : « Car Dieu a tellement aimé le monde ; qu’il a donné son Fils unique » (Jean 3, 16). Et si vous voulez entendre les paroles mêmes de Dieu, et apprendre toute l’affection qu’il a pour les hommes, écoutez ce qu’il dit par son prophète : « Une femme oublierait-elle son nourrisson, n’aurait-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand bien même les mères oublieraient, moi, je ne t’oublierai point ! » (Isaïe 49, 15). […] Et d’autre part : « Comme un père a pitié de ses fils, ainsi le Seigneur a eu pitié de ceux qui le craignent » (Psaume 102, 13) » (saint Jean Chrysostome,
Commentaire au psaume 41, 3-4).
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« Qu’on n’aille pas me dire ; Et comment puis-je aimer Dieu, que je ne vois pas ? Il y a bien des gens que nous aimons sans les voir, comme par exemple nos amis, nos enfants ou nos parents, nos proches et nos familiers, lorsqu’ils sont en pays étranger. […]
Même lorsqu’il s’agit de nos semblables, nous aimons ordinairement non seulement nos amis, mais encore les personnes qu’ils aiment. Et si une personne que nous aimons vient à nous dire : J’aime bien un tel ; quand il lui arrive quelque bonheur, il me semble que c’est à moi que l’on fait du bien ; alors nous faisons tout, nous employons toutes nos ressources pour procurer à cette dernière personne tout notre zèle, comme si nous voyions en elle celle même que nous aimons. Eh bien ! il nous est donné dès maintenant de donner cette preuve de notre amour pour Jésus. Il a dit qu’il aimait les pauvres et que si nous leur faisions du bien, il nous récompenserait comme s’il en avait été lui-même l’objet (cf. Matthieu 19, 21). Faisons alors tout pour leur venir en aide ; que dis-je ? Épuisons pour eux tous nos biens, persuadés qu’une leur personne, c’est Jésus même que nous nourrissons. Si vous voulez vous en convaincre, écoutez cette parole de Jésus-Christ : « J’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli, nu, et vous m’avez vêtu ; j’ai été malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus à moi » (Matthieu 25, 35-36) » (saint Jean Chrysostome, Commentaire au psaume 41, 3).
(à suivre…)
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