Chez Simon le lépreux (7)
Ce mouvement important de foule, tous ces gens, certains influents, attirés par ce qui s’est produit les jours derniers, irrite et inquiète au plus haut point les autorités juives, qui en prennent ombrage. Nous savons qu’après la résurrection de Lazare, elles avaient déjà décidé de faire mourir notre Seigneur (cf. Jean 11, 53). Cette fois, « les grands prêtres décidèrent de faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs les quittaient à cause de lui et croyaient en Jésus (Jean 12, 10), ce qui leur apparaissait comme « l’abomination de la désolation » (Daniel 9, 27), car cet homme, étant homme, « disait encore que Dieu était son Père, se faisant égal à Dieu » (Jean 5, 12).
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« Dans l’impuissance de l’accuser en suivant leur tactique ordinaire, et devant un miracle aussi resplendissant, ils en viennent à des projets homicides. Ils en fussent venus là également à propos de l’aveugle-né sans la circonstance de la violation du sabbat. Et puis, ce dernier était un homme obscur ; aussi le chassèrent-ils du Temple. Lazare, au contraire, était un, personnage important, comme il est aisé d’en juger par le grand nombre de Juifs qui vinrent offrir à ses sœurs leurs consolations ; enfin, sa résurrection s’était accomplie sous les yeux d’une foule nombreuse et de la manière la plus admirable. Parce que l’on accourait de tous les côtés à ce sujet, et que l’on désertait la fête pour venir à Béthanie. Les Juifs en étaient extrêmement vexés. C’est pourquoi ils tentèrent de faire périr Lazare, comme s’il s’agissait d’une chose ordinaire, tant leur inclination au meurtre était prononcée ! Aussi la loi qui leur était destinée commençait-elle par ces paroles : ‘Vous ne tuerez pas’ (Exode 20, 13) ; et le prophète leur adressait-il ce reproche : ‘Vos mains sont souillées de sang’ (Isaïe 1, 15) » (saint Jean Chrysostome, Homélies sur saint Jean 66, 1).
(suite : l’entrée triomphale à Jérusalem)
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