L’entrée triomphale à Jérusalem (2)
Jésus se contente de peu. Et nous ? Peut-être veut-il nous inviter à méditer sur les qualités de l’âne : un animal austère, travailleur, laborieux, patient, humble pourrions-nous dire. Un animal qui, faisait remarquer saint Josémaria, sait persévérer jour après jour en tournant autour de la noria pour faire monter l’eau qui inonde la terre et permet au jardin maraîcher de produire ses fruits et ses plantes, qui serviront de nourriture aux habitants de la contrée.
Ne serait-il pas l’image de ce que nous devrions être ? Constamment occupés à travailler à notre place, bien souvent modeste, répétant
(lire la suite) humblement chaque jour les mêmes gestes, et, par l’offrande de nos activités, répandant autour de nous l’eau de la grâce qui apporte aux autres des bienfaits surnaturels, la vie divine, qui n’a pas d’équivalent parmi les biens de la terre.
« Ceux qu’il envoyait partirent, et ils trouvèrent tout comme il le leur avait dit. Comme ils détachaient l’ânon, ses maîtres leur dirent : Pourquoi détachez-vous cet ânon ? Ils dirent : C’est le Seigneur qui en a besoin. Ils l’amenèrent à Jésus » (Luc 19, 32-35). Sur le moment, ils n’y pensent pas, mais ils se rappelleront plus tard que « cela arriva pour que s’accomplît la parole du prophète, quand il dit : Dites à la fille de Sion : voici que ton roi vient à toi, modeste et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une bête de somme » (Matthieu 21, 4-5).
En plus d’accomplir cette prophétie de Zacharie (9, 9), le fait que Jésus jette son dévolu sur un humble monture nous rassure quant à notre participation aux plans de salut, quant à la coopération que nous pouvons apporter au Seigneur. « Si la condition, pour que Jésus règne en ton âme et en la mienne, était qu’Il trouve en nous une demeure digne, nous aurions de quoi nous désespérer. Mais sois sans crainte, fille de Sion: voici venir ton roi, monté sur le petit d’une ânesse (Jean 12, 15). Voyez de quel pauvre animal Jésus se contente pour trône. je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais personnellement cela ne m’humilie pas de me reconnaître âne aux yeux du Seigneur: j’étais une brute devant toi. Et moi, qui restais devant toi, tu m’as saisi par ma main droite (Psaume 72, 23-24), tu me conduis par le licol » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 281).
(à suivre…)
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