Arrets sur christianisme (3)
Arrêts sur christianisme (3)
L'Église assume des services qui aujourd'hui incombent aux États. Les travaux publics : ce sont souvent les « frères pontifs » - pas toujours - qui construisent des ponts, à Genoble, à Rodez, à Bourges, à Metz (où le pont sur la Moselle est nommé Ponts des Morts parce que l'évêque a ordonné que, pour le payer, le meilleur habit de chaque défunt sera vendu), à Bâle, à Minden, à York, à Orvieto, etc. ; des hospices jalonnent les routes, où les voyageurs trouvent asile et parfois secours ; saint Bernard de Menthon fonde les hospices des cols, Grand Saint-Bernard, Petit Saint-Bernard. Le tourisme : l'Église édite des « Guides Bleuis », à l'image de celui des pèlerins de Saint-Jacques, qui disent tout, les gîtes d'étape, les curiosités de la route et les passages périlleux. le bâtiment : elle paie des armées de maçons sur les chantiers des églises. L'assistance publique : il n'est pas de couvent qui ne réserve sur sa table la « part du pauvre », (lire la suite) pas de paroisse qui ne tienne le « matricule » des secourus. Depuis le XIe siècle, les ordres créés pour les soins des malades se multiplient, Stelliferi de Bohême porteurs de l'étoile rouge, Cruciferi de Bologne à l'enseigne de la croix rouge, Antonins spécialistes du mal des ardents, ordre du Saint-Esprit voué aux enfants trouvés, ordre de Saint-Lazare, enfin, pour le grand mal de ce temps, la lèpre.Jean DUCHÉ, Le Bouclier d'Athéna. tome I. L'Occcident son histoire et son destin, préface de Fernand Braudel, Paris, Robert Laffont, 1983, p. 90.
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