Les obseques chretiennes (2)
Les obsèques chrétiennes (2)
La piété populaire (...) a retenu l’inhumation comme modèle de sépulture pour le fidèle. En effet, celle-ci évoque, d’une part, la terre d’où l’homme est tiré (cf. Genèse 2, 6), et à laquelle il doit retourner (cf. Genèse 3, 19 ; Siracide 17, 1) et, d’autre part, elle se réfère à la sépulture de Jésus, grain de blé tombé en terre, qui a porté beaucoup de fruits (cf. Jean 12, 24).Toutefois, à notre époque, la pratique de l’incinération se répand pour des raisons liées aux transformations des conditions de vie et d’environnement. (lire la suite) À ce propos la législation ecclésiastique dispose que « à ceux qui ont choisi l’incinération de leur corps, on accordera les funérailles chrétiennes, sauf s’il est évident qu’ils ont fait ce choix pour des motifs contraires à la foi chrétienne ». Les fidèles qui ont fait ce choix sont expressément invités à ne pas conserver les urnes des défunts de leurs familles dans leur maisons, mais à leur donner une sépulture décente, jusqu’à ce que Dieu fasse resurgir ceux qui reposent dans la terre et que la mer rende les morts qu’elle contient (cf. Apocalypse 20, 13).
Les autres suffrages
L’Église offre le sacrifice eucharistique pour les défunts, non seulement au moment des funérailles, mais aussi le jour anniversaire de leur mort, spécialement le troisième, ou le septième ou encore le trentième jour après leur décès. La célébration de la Messe pour le repos de l’âme d’un défunt, que l’on a connu sur cette terre, est la manière chrétienne de se souvenir et de prolonger, dans le Seigneur, la communion avec ceux qui ont franchi le seuil de la mort. De plus, le 2 novembre, l’Église réitère l’offrande du saint sacrifice pour tous les fidèles défunts, pour lesquels elle célèbre aussi la Liturgie des Heures.
Au cours de la célébration de l’Eucharistie et de celle des Vêpres, l’Église ne manque jamais d’élever une prière de supplication quotidienne vers le Seigneur, pour qu’il accorde « aux fidèles qui nous ont précédés, marqués du signe de la foi, et [...] à tous ceux qui reposent dans le Christ, la joie, la lumière et la paix ».
Il est donc important d’éduquer les sentiments des fidèles sur le sens qu’il convient d’attribuer à la mort de leurs propres défunts, à partir de la célébration eucharistique, et, ainsi, leur expliquer le véritable sens de la prière de l’Église, qui vise à obtenir que les défunts de tous les temps et en tous lieux, soient associés à la gloire du Christ ressuscité […].
Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, Directoire sur la piété populaire et la liturgie, 17 décembre 2001, n° 252-255.
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