Quelle evolution ?
Quelle évolution ?
« On » dit que les fossiles établissent le fait de l'évolution. En réalité ils montrent trois choses : tout d'abord des espèces différentes à des époques différentes ; une tendance à la complexification du vivant. La première chose suggère que les espèces disparues sont devenues celles qui les suivent dans le temps. C'est l'hypothèse interprétative la plus simple, la plus vraisemblable. Ici déjà, la deuxième chose que montrent les fossiles pose des problèmes aux darwiniens. La complexification croissante suggère que l'évolution obéit à une impulsion alors que le darwinisme n'admet que deux principes : (lire la suite) mutation hasardeuse ; sélection naturelles des mutations avantageuses. (...)Mais les fossiles montrent une troisième chose beaucoup plus embarrassante pour le « fait évolutionniste ». Si Darwin a raison, les mutations hasardeuses doivent présenter une très grande variété d'espèces intermédiaires attestant les innombrables esquisses manquées de l'évolution. Entre leur apparition et leur disparition, les espèces connues devraient laisser apparaître des transformations progressives. Enfin, si une espèce disparaît parce que moins adaptée, les extinctions devraient être très lentes. Or les fossiles récusent ces trois choses : ils montrent que les espèces apparaissent et disparaissent brusquement en n'évoluant quasiment pas au cours de leur existence. Quant aux chaînons, ils s'obstinent à manquer. En fait les darwiniens, dit Johnson, ne retiennent que les quelques découvertes susceptibles de présenter un possible chaînon mais ils devraient mettre ces découvertes en balance avec toutes celles qui rendent le scénario darwinien improbable.
Pierre Labrousse, « Comment sortir la paléontologie de son dogmatisme », Liberté politique, automne 2007, p. 103-104.
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