La Toussaint
La Toussaint
La doctrine de l’Église et sa Liturgie présentent les saints et les bienheureux qui contemplent déjà « dans la lumière le Dieu Un et Trine ». Ils sont donc :— des témoins historiques de la vocation universelle à la sainteté. La sainteté étant le fruit de la Rédemption accomplie par le Christ, les saints et les bienheureux sont donc la preuve vivante que Dieu appelle ses enfants à atteindre la plénitude de la stature du Christ, quels que soient leur époque, le peuple auquel ils appartiennent, (lire la suite) les conditions socio-culturelles les plus variées, dans lesquelles ils vivent, et leurs divers états de vie (cf. Éphésiens 4, 13 ; Colossiens 1, 28) ;
— des disciples exemplaires du Seigneur et donc des modèles de vie évangélique ; ainsi, dans les procès de canonisation, l’Église reconnaît l’héroïcité de leur vertu et elle les propose donc à l’imitation des fidèles ;
— des citoyens de la Jérusalem céleste, qui chantent sans fin la gloire et la miséricorde de Dieu. En effet, ils sont déjà passés de ce monde au Père, en suivant le Christ dans sa Pâque ;
— des intercesseurs et des amis des fidèles durant leur pèlerinage sur la terre : les saints, tout en connaissant le bonheur éternel auprès de Dieu, ne sont pas indifférents aux peines de leurs frères et sœurs, et ils les accompagnent sur leur chemin par leur prière et leur protection ;
— des patrons des Églises locales, dont ils furent souvent les fondateurs (saint Eusèbe de Verceil) ou les Pasteurs illustres (saint Ambroise de Milan) ; des patrons des différentes nations : c’est-à-dire des apôtres de leur conversion à la foi chrétienne (saint Thomas, saint Barthélemy, pour l’Inde), ou des figures privilégiées de leur identité nationale (saint Patrick, pour l’Irlande) ; des patrons des corporations et des professions (saint Omobono, pour les tailleurs) ; des patrons et des protecteurs dans des circonstances particulières, comme au moment de l’enfantement (sainte Anne, saint Raymond Nonat), ou à l’heure de la mort (saint Joseph), et pour obtenir des grâces particulières (ainsi, sainte Lucie pour conserver la vue), etc.
Ce que l’Église confesse, elle en rend grâce à Dieu le Père, en proclamant : « Dans la vie des Saints, tu nous procures un modèle, dans leur intercession un appui, et dans la communion avec eux une famille. »
Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, Directoire sur la piété populaire et la liturgie, 17 décembre 2001, n° 211.
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