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vendredi 2 novembre 2007

Prier pour les défunts


Prier pour les défunts

Je reprends ci-dessous l’essentiel de la lettre que le pape Jean-Paul II a adressée, en date du 2 juin 1988, à Monseigneur Séguy, alors évêque d’Autun :
En priant pour les morts, l’Église contemple avant tout le mystère de la résurrection du Christ qui, par sa Croix, nous obtient le salut et la vie éternelle. Aussi, avec saint Odilon, pouvons-nous redire sans cesse : « La Croix m’est un refuge, la Croix m’est la voie et la vie… La Croix est mon arme invincible. La Croix repousse tout mal. La Croix dissipe les ténèbres. » La Croix du Seigneur nous rappelle que toute vie est habitée par la lumière pascale, qu’aucune situation n’est totalement perdue, car le Christ a vaincu la mort (lire la suite) et nous ouvre le chemin de la vraie vie. La Rédemption « se réalise par le sacrifice du Christ, grâce auquel l’homme rachète la dette du péché et est réconcilié avec Dieu » (Jean-Paul II, exhortation apostolique Tertio millennio adveniente, n° 7).
Sur le sacrifice du Christ se fonde notre espérance. Sa Résurrection inaugure « les derniers temps » (1 Pierre 1, 20 ; cf. Hébreux 1, 2). La foi en la vie éternelle que nous professons dans le Credo est une invitation à la joyeuse espérance devoir Dieu face à face. Croire en la résurrection de la chair, c’est reconnaître qu’il y a une fin dernière, une finalité ultime à toute vie humaine, qui « comble tellement le désir de l’homme qu’elle ne laisse rien à désirer en dehors d’elle » (saint Thomas d’Aquin, Somme théologique I-II, q. 1 a. 5 ; cf. st Paulin de Nole, Lettres 1, 2). C’est ce même désir qu’exprimait admirablement saint Augustin : « Tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en Toi » (Confessions 1, 1, 1). Nous sommes donc tous appelés à vivre avec le Christ, assis à la droite du Père, et à contempler la Trinité Sainte, car « Dieu est l’objet principal de l’espérance chrétienne » (saint Alphonse de Liguori, Pratiquer l’amour de Jésus-Christ 16, 2) ; avec Job, nous pouvons déjà nous exclamer : « Je sais, moi, que mon Libérateur est vivant, et qu’à la fin il se dressera sur la poussière des morts ; avec mon corps je me tiendrai debout ; et de mes yeux de chair, je verrai Dieu. Moi-même je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne détournera pas » (Job 19, 25-27).
Nous rappelons aussi que le Corps mystique du Christ est en attente de son unité, au terme de l’histoire, lorsque tous les membres seront dans la béatitude parfaite et que Dieu sera tout en tous (cf. Origène, Homélie sur le Lévitique, n° 7). En effet, l’Église espère le salut éternel pour tous ses enfants et pour tous les hommes : « Nous croyons que l’Église est nécessaire au salut, car le Christ qui est seul médiateur et voie de salut se rend présent pour nous dans son Corps qui est l’Église. Mais le dessein divin du salut embrasse tous les hommes ; et ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais cherchent Dieu sincèrement et, sous l’influence de la grâce, s’efforcent d’accomplir sa volonté reconnue par les injonctions leur conscience, ceux-là, en un nombre que Dieu seul connaît, peuvent obtenir le salut » (Paul VI, Profession de foi).

(à suivre…)

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